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Officialisation des sacrements via l’IBP ?
lundi 12 février 2007, par
Bonsoir monsieur l ’abbé,
J’ai fait baptiser mon fils à Saint Nicolas en 1993.
Depuis il a été confirmé et a fait sa première communion à Saint Nicolas.
Il a fait sa communion solennelle au centre Saint Paul avant la création de l’IBP
Aussi j’aimerais savoir s’il est possible maintenant d’officialiser l’ensemble de ces sacrements via l’IBP.
C’est important pour notre famille de connaître votre réponse
Respectueusement
François Q.
Officialisation des sacrements via l’IBP ?
12 février 15:58, par Abbé Philippe Laguérie
Cher Monsieur,
Bravo, tout d’abord, d’avoir fait donner tous les sacrements à vos enfants dans la Tradition. Ce n’est pas moi, quand même, qui vais reprocher à quelqu’un d’avoir ou d’avoir eu recours à saint Nicolas du Chardonnet dans un domaine où l’Eglise nous demande d’être tutioriste, c’est-à-dire d’aller au plus sûr… Ce qui est fait est bien fait et le restera, grâce à Dieu. Je prie tous les jours pour les centaines de baptisés (milliers ?) que j’ai eu le bonheur d’introduire dans la Royaume des Cieux, en particulier ces centaines d’adultes pendant la veillée pascale (29 en une seule nuit, un beau jour !). Que Dieu les garde dans la Foi et la piété.
Quant à la régularisation de tout cela, ça n’a qu’une importance relative et secondaire. Chaque chose en son temps. J’ai toujours pensé que la juridiction de suppléance s’arrête là où commence la juridiction ordinaire. Et vice versa ! Ce n’est pas parce que j’ai aujourd’hui cette juridiction ordinaire que je vais jeter la pierre à ceux qui continuent pour l’instant d’utiliser l’autre. Qui peut dire sérieusement qu’il n’en n’aura pas besoin un jour ? Quand l’Archevêque de Paris aura accueilli M. l’abbé de Tanoüarn comme celui de Bordeaux l’a fait avec moi, tout cela rentrera dans l’ordre aussi facilement à Paris qu’à Bordeaux.
En attendant, dormez sur vos deux oreilles : vos enfants sont bien baptisés, bien confirmés, bien confessés et bien mariés. Quand le Cardinal Marty donnait la Confirmation en se contentant de serrer la main des sujets en leur disant simplement, sans huile ni imposition de main, « je t’envoie en mission », avouez que vous n’auriez pas eu la même tranquillité ! Vous auriez pu être sûr, même, que votre enfant n’était pas confirmé. Vous savez, la grâce de suppléance : j’ai toujours pensé que les pauvres laïcs abusés par des clercs dévoyés en avaient bien plus besoin que nous. Dans les années 70, nombre de prêtres, après la messe, remettaient les hosties consacrées dans la réserve de la sacristie, pêle-mêle avec celles du fournisseur ; et c’est nous qui aurions aujourd’hui du scrupule d’avoir fui ces ministres très spéciaux pour faire confiance à de vrais prêtres de Notre Seigneur !
Allons, ils en ont fait beaucoup trop pour que nous oublions le passé, suffisamment pour que nous gardions le bon sens. N’est-il pas, diraient les anglais ?
