Quid des mystères lumineux ?

Quid des mystères lumineux ?

10 février 10:11, par Abbé Philippe Laguérie

Chère Madame Patout,

Je ne doute aucunement qu’il y ait grand profit à méditer les mystères lumineux, comme la Transfiguration sur le mont Thabor ou les noces de Cana ; quelle richesse en effet que ces pages sublimes de nos Evangiles.

Mais pourquoi ceux-ci et non pas d’autres encore ? Je pourrais facilement vous inventer des mystères "angéliques" (l’ange de Zacharie, l’ange ou les anges de saint Joseph, l’ange de la piscine de Siloë, l’ange consolateur de la Passion etc.) ou des mystères "aquatiques" (l’eau du Jourdain, l’eau de Cana, les marchers sur les eaux, la tempête apaisée, re-Siloë etc.). Et aussi des mystères féminins -trop facile -(La samaritaine, la femme adultère, la Madeleine, à ne pas confondre avec la précédente s’il vous plait, la femme de Pilate, celle de Chusa, Hérodiade et même tant qu’à faire cette greluche de Salomé).

Mais comme disent les proverbes de Salomon : "ne déplace pas la borne qu’ont établie les anciens". A modifier les repaires de la piété on décourage cette piété plutôt que de la promouvoir.

D’autant que les mystères retenus par notre rosaire traditionnel l’ont été sur révélation de saints comme Dominique ou de la très Sainte mère de Dieu Elle-même.

Qu’enfin ils sont triés évidemment comme ceux de notre rédemption et représentent à cet égard un véritable petit chef-d’œuvre de synthèse théologique.

Pour toutes ces raisons et encore bien d’autres, gardons vous et moi, notre rosaire en l’état et tîchons, vous et moi, d’y être encore plus fidèles.