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Un évêque pour l’IBP ?

lundi 26 février 2007, par Le secrétaire

Monsieur l’abbé,

avant de vous poser une question, qu’il soit permis de dire à l’alsacien que je suis toute sa sympathie au "français de l’intérieur" que vous êtes.

Je ne vous connais pas personnellement, mais j’ai la conviction que vous oeuvrez honnêtement pour l’Eglise. Puisse t’elle reconnaître vos talents pour s’en servir à son redressement !

Je sais bien qu’avant l’erection de l’IBP vous vous trouviez dans une situation que vous n’avez pas choisie. Néanmoins ne pensez vous pas qu’il eût été judicieux d’obtenir de Rome un évêque pour péréniser votre oeuvre, à l’instar de l’union Saint-Jean-Marie-Vianney ?

Il me semble bien que c’est bien là une des raisons pour lesquelles Mgr Lefebvre n’a pas maintenu son projet d’accord avec les autorités romaines.

Avec mes remerciements pour vos réponses.

Philippe Heili.

Un évêque pour l’IBP ?

26 février 2007 14:59, par Abbé Philippe Laguérie

Cher monsieur de l’Alsace,

Je réponds à votre question, parmi des centaines, parce qu’elle pose une vraie question : celle de l’évêque. Il manque à l’I.B.P. dites vous, un évêque. Vous êtes loin d’avoir tort, mais vous n’avez pas tout à fait raison !

Vous avez raison en ce sens qu’un évêque pris parmi nous conférerait régulièrement les ordres à nos candidats, sans démarches et difficultés particulières. Soit. Mais vous avez tort pour deux raisons.

La première est que c’est Rome et nulle autre, sauf exception exceptionnelle, qui fait les évêques. Il faut normalement les recevoir du Pape. Et il est parfaitement normal que le Pape ne donne pas d’évêque à un institut, fût-il de droit pontifical, naissant et « ad experimentum » pendant cinq ans. Si Rome devait nous en donner un ce serait dans quelques années et dans la nécessité pressente qui serait, non pas la nôtre, mais celle de l’Eglise.

Mais, en cas d’urgence et de « nécessité » les évêques, tout évêque, a le droit et le devoir de se porter au secours des fidèles et des clercs abandonnés. Je crois que ceux qui viennent ordonner nos séminaristes dans la Tradition, avec l’aval de Rome, se signalent par leur zèle et leur dévouement. Les quatre consacrés par Mgr Lefebvre ne veulent pas faire ce travail pour la Tradition toute entière, mais simplement pour ceux de la FSSPX et quelques autres communautés. C’est leur pouvoir le plus strict et je ne les juge pas. Et je ne conseille à personne d’avoir à le faire ! Un évêque, qu’il se trompe ou ne se trompe pas, a ce redoutable pouvoir dont il ne rendra compte qu’à Dieu Seul. Leur caractère d’évêque « catholique » en prend simplement un petit coup…déjà que.

Mais puisque, de fait, ils ne veulent pas s’occuper de nous, à nous de nous débrouiller autrement. Le Bon Dieu n’abandonne personne et, croyez-moi, surtout dans ce domaine. « Je suis avec vous jusqu’à la consommation des siècles ». Une phrase que devrait méditer tous ceux qui désespèrent. Quand je pense que j’ai la joie, dans quelques jours maintenant, de pouvoir faire ordonner deux diacres valeureux et laissés pour compte (de leur fidélité !) je remercie la Providence de sa douce prévenance. Et j’en suis vraiment très ému.

A côté de cette joie mes souffrances de 2004 sont complètement oubliées et …justifiées

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