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Questions à propos de la convention du 1°février
mardi 13 février 2007, par
Monsieur l’Abbé,
Merci tout d’abord d’avoir organisé à Saint Éloi cette si belle cérémonie des prises de soutane Dimanche 4 février qui était particulièrement très émouvante pour une mère de séminariste ;
Puis-je me permettre de vous poser quelques questions sans aucune malice de ma part ; Quelques interrogations en vrac me viennent à l’esprit en lisant la convention signée le 1° février et vous comprendrez aisément que je m’y intéresse particulièrement.
Les processions.
Que se passera-t-il si Mgr l’Archevêque ne vous autorise plus à faire des processions comme la paroisse le faisait en allant jusqu’à la place saint Projet ?
Les offices et les sacrements de la vie chrétienne de la paroisse personnelle confiée à l’Institut du Bon Pasteur seront célébrés exclusivement dans l’Église Saint Eloi.
Dès que vous sortez de Saint Éloi, avez-vous encore le droit de confesser, par exemple à l’école Saint Projet ou lors des pèlerinages ?
Vous avez le droit d’incardiner des prêtres.
Quelle est la position de ces prêtres qui seraient incardinés par vous à St Éloi ?
Doivent-ils être « déclaré » à Mgr l’archevêque pour avoir le droit d’officier et seront-ils pris en charge financièrement par le diocèse ou est-ce l’Institut du Bon Pasteur qui les prendra en charge par le biais des quêtes dominicales ou par les dons des fidèles hors denier du culte diocésain.
Les prêtres de passage doivent-ils demander une autorisation à l’Archevêque pour célébrer la messe ou confesser à Saint Éloi ?
Merci, Monsieur l’Abbé pour vos réponses, mais si certaines questions vous dérangent je comprendrais fort bien qu’on ne puissent pas tout dire sur un blog.
B. Dupin - Bordeaux
Questions à propos de la convention du 1°février
13 février 11:44, par Abbé Laguérie
Bien chère Madame,
Je sais évidemment que vos questions sont sans malice…vous êtes la maman d’un de nos chers séminaristes, à la messe presque tous les matins, pensez donc !
Aussi je laisse tomber tous les autres (fort nombreux) pour vous répondre de suite.
Je ne vois vraiment pas pourquoi Mgr Ricard pourrait nous refuser une des trois processions que nous faisons par an dans les rues de Bordeaux. Le fait que la convention prévoit de le lui demander est tout à fait normal. Les « tradis » ne sont plus habitués à prévenir leur évêque, quoique la chose soit normale. Pourquoi supposer de la malice là où il n’y a que de l’ordre ?
Qu’il faille une autorisation de tout curé (et en loin de son évêque) pour officier en dehors de sa paroisse est tout aussi classique. Ca se pratique partout, même en milieu « tradi ». Aucun prêtre de la Tradition ne célèbre sans l’autorisation du supérieur local, et c’est juste. Sinon l’Eglise serait une grande anarchie. Si la convention de Bordeaux ne mentionnait pas ce point là, il serait tout aussi licite. Pourquoi croyez vous que je ne puisse plus célébrer ma messe, même privée, à saint Nicolas du Chardonnet si ce n’est parce que M. l’abbé Beauvais me l’interdit ? (Alors même qu’il n’a aucune juridiction ordinaire). N’est-ce pas ce même pouvoir qui me permet, à saint Eloi de décider qui va célébrer ou non ?
M. l’abbé Héry et moi-même sommes officiellement chargés de la paroisse saint Eloi par le Cardinal Ricard. Mais tout prêtre, pourvu qu’il suive les rubriques de 1962 parce que c’est dans la convention comme dans la mission canonique du Bon Pasteur (auquel la paroisse est confiée), peut aussi y faire du ministère .Sachez que le Cardinal a également donné à M. l’abbé Perrel, directeur de saint Projet, les pouvoirs de confesser sur le motif précis qu’il travaille avec nous à Saint Eloi. Sachez enfin qu’un prêtre autorisé pour les confessions par un évêque catholique obtient ces pouvoirs sur la terre entière, à l’exception du diocèse Rome où il faut les demander au Cardinal Vicaire.
Enfin votre dernière question découle des précédentes. Aucun de nous n’est incardiné à Bordeaux, pas même M. l’abbé Héry et moi-même. Tous nos prêtres sont incardinés au Bon Pasteur. Ce qui les autorise et même les invite du même coup à prêter main forte à leurs confrères de l’Institut auquel est confiée la paroisse. Seul les deux mentionnés sont rétribués par le diocèse, à raison de leur charge, les autres par l’Institut.
Enfin, puisque c’est toujours une question qui intrigue et qui peut fîcher (la question d’argent !) sachez ceci : hormis les quêtes impérées certains jours par le diocèse, à la sortie des messes et les enveloppes du denier de l’église mises à disposition, toutes les sommes versées par les fidèles restent à la paroisse et donc à l’Institut. A savoir : toutes les quêtes à l’intérieur, tous les honoraires, tout le denier du culte (enveloppes différentes) les dons manuels et même les quêtes extérieures décidées par nous. On notera donc la parfaite liberté des fidèles en ce domaine, comme l’exige la simple justice : donner à qui on veut.
J’espère avoir satisfait votre très légitime curiosité et vous assure de mes fidèles prières pour toute la famille et spécialement son séminariste.
