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Le Parvis des Gentils.
samedi 26 mars 2011, par
par l’abbé Guillaume de Tanoüarn
J’ai assisté toute la journée de vendredi 25 mars à la manifestation organisée par le Conseil Pontifical pour la Culture sous les auspices du pape Benoît XVI. J’étais à La Sorbonne, le matin ; j’étais à l’Institut de France l’après-midi. J’étais aux Bernardins à 19 H. J’ai écouté Paddy Kelly et Damien Poisblaud. Et j’étais devant le pape sur grand écran à 21 H.
Cette manifestation s’inaugure à Paris, Ville-Lumière, comme une sorte d’annonciation au monde, le jour de cette fête : ce n’est pas un hasard. Mais elle est prévue à Prague, à Tirana et à Stockholm. En attendant Londres New York ou Berlin. C’est un nouveau système de communication que l’Église entend mettre au point.
Le principe ? Contacter avant tout les élites. Avoir un contact direct et dialoguant avec l’élite culturelle, économique et pourquoi pas politique d’un pays donné.
On peut admirer l’ambition d’un tel projet, dont on devine qu’il appartient non seulement au brillant cardinal Ravasi, préfet de la Commission pontificale pour la Culture, mais au pape lui-même, qui entend ainsi être présent dans le monde entier.
A Paris, il y eut quelques problèmes d’organisation, un malentendu avec le cardinal Vingt-Trois et... un temps superbe pour la sur-boom sur le Parvis de Notre Dame. Enfin sur-boom...
Mais pour le reste, on peut penser que les grands objectifs de public relation ont été atteint. Il y avait du beau linge, quelques athées convaincus, parmi lesquels Axel Kahn, en verve, des chrétiens vraiment intelligents. J’espère ne vexer personne, j’en donnerai trois, mon panthéon personnel : Jean-Luc Marion (improvisateur de génie), Bernard Bourgeois (qui fit un coming out catho remarquablement hégélien) et Rémi Brague (toujours aigu). Il y eut la sortie homérique de Jean Clair sur l’art contemporain : il a réveillé tout le monde. Il y eut Mgr Dagens, qui nous a confié qu’il avait vu dans une église parisienne des jeunes prier devant une statue de saint Joseph et qu’il avait prié avec eux. Il y eut la Table ronde horriblement consensuelle aux Bernardins, avec en tête de gondole Emmanuelle Mignon, nous apprenant que tout avait changé (même le changement) depuis les Lumières. Il serait temps de s’en apercevoir. Mais comme dit le proverbe : Mieux vaut tard...
Le problème : encore et toujours, que faut-il dire aux hommes ? Qu’est-ce que l’Eglise a à leur dire ? Que propose-t-elle ? Une sagesse ? Ou le salut ? Une vision du monde ? Ou Jésus-Christ ? Seul Rémi Brague a abordé ces questions.
Je ferai une conférence sur ce sujet au Centre Saint Paul :
Mardi 29 mars 2011 à 20H00 : Questions sur le Parvis des gentils et le dialogue avec les non-croyants - par l’abbé de Tanoüarn - PAF 5€, tarif réduit à 2€ (étudiants, chômeurs, membres du clergé) - la conférence est suivie d’un verre de l’amitié. - L’abbé de Tanoüarn publiera un dossier critique sur "le Parvis des Gentils" dans le prochain numéro de Monde&Vie.
Messages
1. Le Parvis des Gentils., 28 mars 2011, 11:59, par Delhoume emmanuel
J’ai eu l’honneur de participer au Parvis des Gentils à l’Unesco et à l’Institut de France .Les "tradis " étaient bien là , j’ai pu croiser de M l’abbé de Tanouarn et le RP de Bligniéres.
je ne veux en rien critiquer la volonté et la démarche du Saint-Père mais je doute de l’efficacité et des résultats de cette démarche du moins en France. Le point positif que je veux retenir c’est le franc-parler de quelques orateurs comme jean Clair, les oreilles des évêques de France ont du siffler ! Mais d’oreilles épiscopales pour entendre la bon sens peu étaient là !
Voir en ligne : Mon Parvis des gentils