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IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’EST

lundi 29 février 2016, par Abbé Philippe Laguérie

La vidéo est disponible sur Youtube

Samedi de la 2ème semaine de Carême : Parabole du fils prodique

Évangile selon saint Luc (15, 11-32)

En ce temps-là, Jésus dit aux Pharisiens et aux Scribes cette parabole : Un homme avait deux fils ; et le plus jeune des deux dit àson père : Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien. Et peu de jours après, le plus jeune fils, ayant rassemblé tout ce qu’il avait, partit pour un pays étranger et lointain, et làil dissipa son bien, en vivant dans la débauche. Et après qu’il eut tout dépensé, il survint une grande famine dans ce pays-là, et il commença àêtre dans le besoin. Il alla donc, et s’attacha au service d’un des habitants du pays, qui l’envoya dans sa maison des champs pour garder es pourceaux. Et il désirait remplir son ventre des gousses que les pourceaux mangeaient ; mais personne ne lui en donnait. Et étant rentré en lui-même, il dit : Combien de mercenaires, dans la maison de mon père, ont du pain en abondance, et moi je meurs ici de faim ! Je me lèverai, et j’irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi ; je ne suis plus digne désormais d’être appelé ton fils, traite-moi comme l’un de tes mercenaires. Et se levant, il vint vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit, et fut ému de compassion ; et, accourant, il se jeta àson cou, et le baisa. Et le fils lui dit : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Alors le père dit àses serviteurs : Vite, apportez la plus belle robe, et revêtez-l’en ; et mettez un anneau àsa main, et des chaussures àses pieds ; puis amenez le veau gras et tuez-le ; et mangeons, et faisons bonne chair car mon fils que voici était mort, et il est revenu àla vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent àfaire grande chair. Cependant son fils aîné était dans les champs ; et comme il revenait et s’approchait de la maison, il entendit la musique et les danses. Et il appela un des serviteurs, et demanda ce que c’était. Celui-ci lui dit : Ton frère est revenu, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a recouvré sain et sauf. Il s’indigna, et ne voulait pas entrer. Son père sortit donc, et se mit àle prier. Mais, répondant àson père, il dit : Voilàtant d’années que je te sers, et je n’ai jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour faire bonne chair avec mes amis ; mais dès que cet autre fils, qui a dévoré son bien avec des femmes perdues, est revenu, tu as tué pour lui le veau gras. Alors le père lui dit : Mon fils, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est àtoi : mais iI fallait faire bonne chair et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort, et qu’il est revenu àla vie parce qu’il était perdu, et qu’il est retrouvé.


Lecture du livre de la Genèse (27, 6-40.)

En ces jours-là, Rébecca dit àJacob son fils : J’ai entendu votre père qui parlait àvotre frère Ésaü, et qui lui disait : Apportez-moi quelque chose de votre chasse et préparez-moi de quoi manger, afin que je vous bénisse devant le Seigneur avant de mourir. Suivez donc maintenant, mon fils, le conseil que je vais vous donner. Allez-vous-en au troupeau, et apportez-moi deux des meilleurs chevreaux, afin que j’en prépare àvotre père une sorte de mets que je sais qu’il aime ; et qu’après que vous le lui aurez présenté et qu’il en aura mangé, il vous bénisse avant de mourir. Jacob lui répondit : Vous savez que mon frère Ésaü a le corps velu, et que moi je n’ai point de poil. Si mon père vient donc àme toucher et qu’il s’en aperçoive, j’ai peur qu’il ne croie que je l’ai voulu tromper, et qu’ainsi je n’attire sur moi sa malédiction au lieu de sa bénédiction. Sa mère lui répondit : Mon fils, je me charge moi-même de cette malédiction : faites seulement ce que je vous conseille, et allez me chercher ce que je vous dis. Il y alla, il l’apporta, et il le donna àsa mère, qui en prépara àmanger àson père comme elle savait qu’il l’aimait. Elle fit prendre ensuite àJacob de très beaux habits d’Ésaü qu’elle gardait elle-même àla maison. Et elle lui mit autour des mains la peau des chevreaux, et lui en couvrit le cou partout où il était découvert. Puis elle lui donna ce qu’elle avait préparé àmanger, et les pains qu’elle avait cuits. Jacob porta le tout devant Isaac, et lui dit : Mon père. Je vous entends, dit Isaac. Qui êtes-vous, mon fils ? Jacob lui répondit ; Je suis Ésaü, votre fils aîné. J’ai fait ce que vous m’avez commandé : levez-vous, mettez-vous sur votre séant, et mangez de ma chasse afin que vous me donniez votre bénédiction. Isaac dit encore àson fils : Mais comment avez-vous pu, mon fils, en trouver si tôt ? Il lui répondit : Dieu a voulu que ce que je désirais se présentît tout d’un coup àmoi. Isaac dit encore : Approchez-vous ; d’ici, mon fils, afin que je vous : touche, et que je reconnaisse si vous êtes mon fils Ésaü ou non. Jacob s’approcha de son père ; et Isaac l’ayant tîté, dit : Pour la voix, c’est la voix de Jacob ; mais les mains sont les mains d’Ésaü. Et il ne le reconnut point, parce que ses mains, étant couvertes de poil, parurent toutes semblables àcelles de son aîné. Isaac, le bénissant donc, lui dit : Êtes-vous mon fils Ésaü ? Je le suis, répondit Jacob. Mon fils, ajouta Isaac, apportez-moi àmanger de votre chasse, afin que je vous bénisse. Jacob lui en présenta ; et après qu’il en eut mangé, il lui présenta aussi du vin qu’il but. Isaac lui dit ensuite : Approchez-vous de moi, mon fils, et venez me baiser. Il s’approcha donc de lui, et le baisa. Et Isaac, aussitôt qu’il eut senti la bonne odeur qui sortait de ses habits, lui dit en le bénissant : L’odeur qui sort de mon fils est semblable àcelle d’un champ plein de fleurs que le Seigneur a comblé de ses bénédictions. Que Dieu vous donne une abondance de blé et de vin, de la rosée du ciel et de la graisse de la terre. Que les peuples vous soient assujettis, et que les tribus vous adorent. Soyez le seigneur de vos frères, et que les enfants de votre mère se courbent devant vous. Que celui qui vous maudira, soit maudit lui-même ; et que celui qui vous bénira, soit comblé de bénédictions. Isaac ne faisait que d’achever ces paroles, et Jacob était àpeine sorti dehors, lorsqu’Ésaü entra, et que, présentant àson père ce qu’il avait apprêté de sa chasse, il lui dit : Levez-vous, mon père, et mangez de la chasse de votre fils, afin que vous me donniez votre bénédiction. Isaac lui dit : Qui êtes-vous donc ? Ésaü lui répondit : Je sais Ésaü, votre fils aîné. Isaac fut frappé d’un profond étonnement ; et, admirant au delàde tout ce qu’on peut croire ce qui était arrivé, il lui dit : Qui est donc celui qui m’a déjàapporté de ce qu’il avait pris àla chasse, et qui m’a fait manger de tout avant que vous vinssiez ? et je lui ai donné ma bénédiction, et il sera béni. Ésaü, àces paroles de son père, jeta un cri furieux ; et, étant dans une extrême consternation, il lui dit : Donnez-moi aussi votre bénédiction, mon père. Isaac lui répondit : Votre frère m’est venu surprendre, et il a reçu la bénédiction qui vous était due. C’est avec raison, dit Ésaü, qu’il a été appelé Jacob ; car voici la seconde fois qu’il m’a supplanté. Il m’a enlevé auparavant mon droit d’aînesse ; et présentement II vient encore de me dérober la bénédiction qui m’était due. Mais, mon père, ajouta Ésaü, ne m’avez-vous point réservé aussi une bénédiction ? Isaac lui répondit : Je l’ai établi votre seigneur et j’ai assujetti àsa domination tous ses frères. Je l’ai affermi dans la possession du blé et du vin ; et après cela, mon fils, que me reste-t-il que je puisse faire pour vous ? Ésaü lui répartit : N’avez-vous donc, mon père, qu’une seule bénédiction ? Je vous conjure de me bénir aussi. Il jeta ensuite de grands cris mêlés de larmes. Et Isaac, en étant touché, lui dit : Votre bénédiction sera dans la graisse de la terre et dans la rosée du ciel qui vient d’en haut.


Offertoire

Éclairez mes yeux, afin que je ne m’endorme jamais dans la mort : de peur que mon ennemi me dise : J’ai eu l’avantage contre lui.


Communion

Il faut te réjouir, mon fils, parce que ton frère était mort et qu’il est revenu àla vie ; parce qu’il était perdu, et qu’il est retrouvé.


Introït (Ps. 18, 8.)

Lex Dómini irreprehensíbilis, convértens ánimas : testimónium Dómini fidéle, sapiéntiam præstans párvulis.

La loi du Seigneur est parfaite, elle restaure les âmes ; le témoignage du Seigneur est fidèle, il donne la sagesse aux petits.

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