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La Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ

mardi 15 mars 2016, par Abbé Philippe Laguérie

La vidéo est disponible sur Youtube :

Premier dimanche de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ


Évangile selon saint Jean (8, 46-59.)

En ce temps-là, Jésus disait àla foule des Juifs : Qui de vous me convaincra de péché ? Si je vous dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ? Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu. C’est pour cela que vous n’écoutez point, parce que vous n’êtes pas de Dieu. Les Juifs lui répondirent donc, et lui dirent : N’avons-nous pas raison de dire que vous êtes un Samaritain et un possédé du démon ? Jésus répondit : Je ne suis pas possédé du démon, mais j’honore mon Père ; et vous, vous me déshonorez. Pour moi, je ne cherche pas ma propre gloire ; il est quelqu’un qui la cherche, et qui juge. En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. Les Juifs lui dirent : Maintenant nous connaissons que vous êtes possédé du démon. Abraham est mort, et les prophètes aussi ; et vous dites : Si quelqu’un garde ma parole, il ne goà»tera jamais la mort. Êtes-vous plus grand que notre père Abraham, qui est mort, et que les prophètes, qui sont morts aussi ? Qui prétendez-vous être ? Jésus répondit : Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites qu’il est votre Dieu. Et vous ne le connaissez pas ; mais mol, je le connais ; et si je disais que je ne le connais pas, je serais semblable àvous, un menteur. Mais je le connais et je garde sa parole. Abraham, votre père, a tressailli de joie, désirant voir mon jour ; il l’a vu, et il s’est réjoui. Les Juifs lui dirent : Vous n’avez pas encore cinquante ans, et vous avez vu Abraham ? Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fà»t, je suis. Ils prirent donc des pierres, pour les jeter sur lui ; mais Jésus se cacha, et sortit du temple.


Messages

  • "Si quelqu’un garde ma parole, il ne goà»tera jamais la mort."

    Cher monsieur l’abbé,

    je ne comprends pas cette parole ! Sauvés ou damnés... le corps meurt et ressuscite ; ou n’y aurait-il alors que les bons qui ressuscitent ?
    .. notre âme est éternelle donc ne meurt pas, sauvée ou damnée.

    Alors pourquoi cette phrase ? merce de vos lumières.

    • Il y a la vie naturelle (union de l’âme et du corps) et àcet égard TOUS doivent mourir (sauf ceux qui seront vivant au moment de la parousie) et Tous doivent ressusciter "Voici que TOUS ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix du Fils de Dieu et TOUS en sortiront ; ceux qui ont fait le bien pour une résurrection de vie, ceux qui auront fait le mal pour une résurrection de condamnation".

      Dans cette phrase donc, NS ne parle pas de la vie naturelle, mais bien ce celle de la grâce. Et àcet égard sa phrase devient parfaitement simple. Pour ceux qui vivent, de cette vie là, ils ne mourront jamais. La grâce ici-bas et la gloire du ciel sont du même ordre et cette vie làne connait aucune rupture avec la mort naturelle. Elle passe triomphalement de la Foi en Dieu àla vision de Dieu.

  • Merci De m éclairer.
    La Cene est elle considérée comme le repas Pascal des juifs ?

    Notre Seigneur envoie ses disciples pour préparer la Pâques. C est donc un agneau et des herbes amères... Notre Seigneur àt il mangé cette Pâques ?

    Bonne semaine sainte.

    • Je suis de ceux qui suivent la chronologie de Saint Jean.

      La Pâques était cette année-làun samedi (ou sabbat). "Ce sabbat était très solennel", dit Saint Jean, parce qu’il tombait le jour de la Pâques juive. On immolait les agneaux au Temple la veille, le vendredi, vers la neuvième heure et on le mangeait au cours du repas pascal, notre vendredi, la nuit tombante. Il est clair que si les sanhédrites ne veulent pas rentrer au prétoire et ne pas se souiller, c’est parce qu’ils doivent manger la Pâques le soir même...

      Il est clair d’après les synoptiques que Jésus envoie ses disciples préparer la Pâques. Mais il est clair aussi qu’il ne la mange pas le vendredi (Il est déjàmort !) mais bien la veille, le jeudi.

      Les apôtres avaient-ils préparé un agneau ? Encore eà»t -il fallu qu’il aillent le faire égorger rituellement au Temple... Le lendemain, ce qui est bien impossible.

      La conclusion s’impose. Jésus a pris le repas "pascal" la veille du jour rituel. Et c’est très bien comme cela ! Il y avait les herbes amères, les disputes des apôtres et la trahison de Judas. Il y avait le véritable agneau de Dieu et il l’ont bel et bien mangé. Il y avait la coupe de bénédiction (la troisième des quatre rituelles) et il l’ont bien bue, ce sang de l’alliance nouvelle et éternelle.

      Quant au Christ, notre Pâques, il a bien été immolé et a rendu son âme bénigne àl’heure même où commençait àégorger les agneaux dans le Temple ...On ne supprime que ce que l’on remplace : et comment ! La maîtrise de Jésus sur les événements est stupéfiante. Jésus a donc mangé un repas pascal totalement "sui generis" et parfaitement illégal. Les exégètes modernes qui veulent expliquer le moindre détail de ce repas historique par le rituel intégral de la Pâques juive ont tout faux, comme l’a fort justement rappelé le pape Benoît XVI dans son "Jésus de Nazareth".

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