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Accord entre le Cardinal Ricard et l’IBP
mercredi 7 février 2007, par
Monsieur l’Abbé, laudetur Jesus Christus !
Dans l’accord établi entre le Cardinal Ricard et l’IBP, il est dit :
"Mgr l’Archevêque selon les besoins nécessaires à sa charge se réserve la possibilité de célébrer dans l’église Saint Eloi"
Quelle Messe ?
Est-ce que le Cardinal Ricard pourra celébrer la Messe Nouvelle à Saint Eloi ?
Et que veut dire la phrase :
"une attitude positive d’étude et de communication avec le Siège Apostolique, en évitant toute polémique" ?
En évitant toute polémique ?
Comment pourra-t-on débattre sans polémiquer ?
Merci beaucoup !
Rafael Levy - Brésil
Questions pertinentes
7 février 19:45, par Abbé Laguérie
Cher Monsieur,
Vos deux questions étant pertinentes l’une et l’autre, j’y réponds d’autant plus volontiers que je sais que beaucoup d’autres se les posent à bon droit.
1.La phrase de la convention établissant le droit du Cal Ricard de célébrer en l’église Saint Eloi est tout à fait conforme : l’ordinaire du lieu aura toujours ce droit dans toutes les églises de sa juridiction. Dans le cas qui nous occupe il est tout aussi évident que l’Archevêque usant de ce droit devrait respecter aussi celui de la convention qui stipule en son article premier que la paroisse personnelle érigée aux termes du canon 518 est déterminée par l’usage des livres liturgiques de 1962. Dès lors en cette paroisse ne peuvent être célébrés, et ce pour tout prêtre et tout évêque, que les sacrements administrés selon cette forme traditionnelle. C’est Mgr Ricard qui a établi cela en signant la convention et, comme il nous en a d’ailleurs assurés, on ne peut imaginer un instant qu’il déroge au droit dont il est lui-même le garant. Ce point ne laisse donc subsister aucun doute ! Les fidèles doivent comprendre à présent que ce n’est pas seulement l’Institut du Bon Pasteur qui a ce devoir (et donc le droit) de la liturgie grégorienne, en vertu se ses statuts, mais aussi la paroisse saint Eloi en vertu de sa convention. C’est une immense grâce du Bon Dieu et une première en France…
2.La polémique, comme son nom l’indique, est une petite guerre entre personnes qui ne sont pas d’accord. Ce qui nous importe n’est donc pas de polémiquer mais de dégager la vérité et de dénoncer l’erreur. Je l’ai toujours fait et le ferai encore. Par exemple, est-que le « peuple de Dieu  » du chapitre II de Lumen Gentium est identique à l’Eglise du chapitre I ou non ? Nous avons à présent le droit de discuter de tout cela, puisque le Pape nous y invite et qu’il a déjà bien commencé. Le Cardinal Ricard veut également créer à Bordeaux une commission mixte (Evêché-Bon Pasteur) qui étudiera ces questions. On ne peut pas éternellement demander des discussions doctrinales et se soustraire à chaque fois qu’elles se concrétisent… Même s’il appartient en propre au Pape de donner l’herméneutique authentique du Concile, tout théologien a le devoir d’y travailler avec ardeur et dans le seul souci de la vérité…lequel refuse toujours l’erreur contraire. C’est le totalitarisme intellectuel des dernières décennies qui a empêché ce travail. Dieu merci nous en sortons !