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Le Rapport « Sauvé  » : àvomir !

mercredi 6 octobre 2021, par Abbé Philippe Laguérie

Disons tout de suite qu’il porte assez mal son nom ! L’Eglise Catholique en sort plutôt humiliée, bafouée, perdue…

Car je note tout d’abord que ce long travail de la CIASE a été commandité par l’épiscopat français qui en porte donc la responsabilité première. En confiant àd’autres, fussent-ils impartiaux, qu’eux-mêmes, auxquels incombaient ce labeur, les évêques encourraient deux risques majeurs ; le premier consistant àsigner leur incompétence scandaleuse depuis 60 ans : c’était bien àeux qu’il incombait de connaître, de signaler, de dénoncer, de stopper ce torrent de crimes et d’en punir leurs auteurs. Ils font mine brusquement de découvrir maintenant l’ampleur du désastre que leur fonction de surveillant (Episcopoi) devait prévenir. Le second c’est le déshonneur, entièrement prévisible, de l’Eglise dans son ensemble. Quand on connait la rage furieuse de nos ennemis qui éructent àjet continu, sur tous les medias, leur haine de l’Eglise, on ne s’y expose pas aussi ingénument. Bravo Messeigneurs, deux fois bravo !

Il faut savoir que depuis les premières décrétales de la paix constantinienne, l’Eglise avait établi fermement que ses clercs ne fussent jugés de leurs crimes que par Elle-même. C’était le célèbre privilège du For. Tombé en désuétude depuis la laïcité féroce des sans-culottes, il était néanmoins dans le Droit Canon jusqu’en 1983. Et même s’il fut supprimé dans le droit, rien n’empêchait les évêques d’en garder l’esprit et la pratique. Ce privilège correspondait aux reins dans un organisme sain : éliminer du sang toutes les saletés qui empoisonne le corps entier. Et ceci en interne. De châtier donc, comme il convient, ces prédateurs criminels qui tuent le corps et l’âme de l’Eglise. Il ne suffisait pas d’envoyer quelque temps dans un monastère un pédophile avéré (leur vrai nom est pédéraste, qu’on a éradiqué du vocabulaire français !) et ceci pour éviter des vagues dans votre petite carrière. Il fallait immédiatement le rayer du clergé, le réduire incontinent àl’état laïc et en le faisant savoir au for externe. Tant il est vrai qu’un crime convenablement puni en évite neuf autres. Au lieu de cela, ils l’ont joué discrète, silencieuse, camouflée, épiscopale quoi…Vous avez contraint la République de jouer votre partition silencieuse : elle va vous le faire payer très cher. N’ayant pas jugé les crimes de leurs sujets, ils se retrouvent au ban des responsables-coupables dans la masse globale des fidèles du Christ. C’est bien fait pour eux mais c’est un scandale pour les brebis innocentes.

Il faut dire qu’aujourd’hui le mauvais exemple vient de très haut. Le père Bernard Preynat àLyon s’est vu confié une paroisse et Mgr McCarrick des ambassades officielles du Saint Siège…Passons. Je l’ai dit un jour au Cardinal Barbarin : il est plus facile dans ce diocèse d’obtenir une paroisse pour un prêtre pédophile que pour un prêtre de rite latin. « Evêque, c’est par toi que je meurs  ».

Mais venons-en aux chiffres du rapport Sauvé, avec la prudence qui s’impose. Pour arriver, sur la base de sondage IFOP ( ? ) au chiffre de 216.000 victimes, Mr Sauvé avoue qu’il n’a interrogé que 243 d’entre elles et reçu 2.819 courriers. Gros travail peut-être mais convenez avec moi que des prémices àla conclusion il y a quand même quelques « chainons manquants  ».

La France reste néanmoins le pays qui (proportionnellement) compte le moins de prédateurs sexuels dans son clergé : 2,5 % contre 4,4% pour l’Allemagne, 4,8% pour les USA, 7,5% pour l’Australie et la très catholique Irlande ! Un pédéraste est un pédéraste de trop et « qu’on les aide encore àdisparaître  ». Mais pourquoi toujours s’acharner sur la France et pourquoi les seuls évêques français diligentent-ils une documentation externe pour humilier toute l’Eglise qui est en France ? Avouez que les évêques allemands, qui militent ostensiblement pour le mariage des homos, sont moins masochistes que les nôtres. Et pas du tout inquiétés par Rome.

On apprend aussi que dans les affaires de pédérastie la société civile compte 75% de petites filles victimes tandis que dans l’Eglise les victimes sont à80% des petits garçons. Tiens, tiens ! Cela me rappelle la « bombe  » lâchée par le Cardinal Bertone (Secrétaire d’Etat du pape Benoît XVI) au Chili en 2010 quand un journaliste imbécile lui suggère qu’il y aurait moins de pédo-criminalité si les prêtres étaient mariés (on suppose, avec des femmes). Il répond que ça ne changerait rien puisque nombre d’études américaines ont démontré que les pédophiles (les pédérastes) se recrutent en immense majorité chez les homosexuels. Voir les chiffres ci-dessus pour preuve. Merci Cardinal Bertone : vous anticipez, vous prévenez le cours de l’histoire. Morale de cette histoire : il faut éradiquer du clergé tout séminariste qui souffre (même sans faute de sa part) de cette fâcheuse tendance qui laisse entrevoir le pire.

Mais le plus instructif de ce rapport est la fourchette chronologique retenue par Sauve-qui peut. Il divise les 75 années retenues pour son travail (car il faut bien commencer sous Pie XII (Vous savez, ce fameux pape révisionniste qui a sauvé tant de juifs) en tranche de 50-70, 70-90, 90-2020.

Ce clivage est malhonnête et du seul fait de Sauve-garde ! Il met en deux cases distinctes la vraie fourchette clivante de 1970. De 1962 à1972, le pape Paul VI a réduit 20.000 prêtres àl’état laïc. Ce chiffre officiel doit être multiplié par trois du fait que la plupart sont partis sans laisser d’adresses et n’ont pas fait de demande àRome. C’est plus de 70.000 prêtres qui ont défroqué en 10 ans. Deux fois le clergé français et cela s’est prolongé bien après 1972, imaginez ! Et notre brave Sauveteur de nous expliquer que les années 1950 à1970 représentent 56% des faits de pédérastie contre 22% de 1970 à1990 et semblablement de 22% jusqu’àmaintenant. Bien joué, pour camoufler, couper en deux, le pic absolu de trahisons qui correspond exactement àvotre aggiornamento, votre funeste concile, vos slogans soixante-huitard, même dans l’Eglise. « Je fais ce que je veux de mon corps  » « il est interdit d’interdire  » « Tout homme a droit àla liberté religieuse qui consiste àn’être empêché d’agir, en privé comme en public, seul ou en société, selon sa conscience  ». En conséquence, quand Luc Ferry confesse les partouzes pédo-criminelles d’un de nos ministres au Maroc, quand Dany le Rouge aime àraconter le plaisir qu’il éprouve quand il force une petite fille de six ans àlui ouvrir la braguette…il ne fait somme toute que profiter d’une époque où les repères ont sauté, où les évêques se taisent et camouflent discrètement les pédérastes qu’ils ont àbord. Sans doute la révolution rock’n’roll n’est pas de votre fait, mais vous n’avez rien fait pour la contrer ; vous avez hurlé avec les loups.

Bien plus. Les chiffres avancés àla Sauvette sont dérisoires par rapport au génocide devant lequel vous êtes restés muets. Depuis la loi Veil, 220.000 enfants par an ne se sont pas fait violer : ils ont été supprimés, déchiquetés, découpés et dépecés. Vous n’avez rien dit contre cela et vous allez àprésent verser des larmes, bien tardives hélas, sur ces victimes dont vous saviez le martyre irréparable ? Chiffres pour chiffres, les 243 témoignages de Sauve-toi, pour effroyables qu’ils sont, ne sauraient effacer le silence sépulcrale de 220.000 x 45 : les 12.100.000 assassinats que vous avez laissé faire sans moufeter. Vous avez bien lu : 12 millions. Et vous enterrez dans vos cathédrales, mitres en têtes, avec les honneurs convenables, les criminels avérés de ce génocide : les Chirac, les Giscard-d‘Estaing tandis que la République panthéonise les autres.

Dernier volet et je vous laisse àvotre salut éternel. Vous voulez faire payer aux catholiques, avec le maigre denier du culte qui peut subsister encore, les factures colossales de votre incurie. C’est le comble. Comme si d’ailleurs quelque argent pouvait réparer le scandale occasionné àun de ces petits, détruit irréversiblement. On avait déjàfinancé le CCFD pour soutenir la théologie de la libération et ses doctrines marxistes-athées, on se crève àrestaurer les églises désertes parce que sans clergé, et vous voudriez que l’on finance àprésent les victimes que VOUS avez laissées martyriser : non merci. Demandez-donc aux Soros, Gate et consort ; on a déjàdonné.

Si, àl’époque, vous aviez songé àrelire l’Evangile ! Mais vous étiez bien plutôt accaparés par les droits de l’homme (Les enfants ne sont-ils pas des hommes ?) ! Car si Jésus n’a jamais parlé de l’homosexualité (saint Paul OUI : Rom 1, 18…) Jésus a été on ne peut plus clair sur la pédérastie que vous ignorez depuis 75 ans : (Math 18, 5-10)

« Mais celui qui scandalisera un de ces petits qui croient en Moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît àson cou une meule d’âne et qu’on le précipitât au fond de la mer. Malheur au monde àcause de ses scandales. Il est nécessaire que les scandales arrivent, mais malheur àl’homme par qui le scandale arrive.
Si donc c’est ta main ou ton pied qui est pour toi une occasion de scandale, coupe-les et jette-les loin de toi : mieux vaut pour toi entrer dans la vie manchot ou boiteux que d’être jeté, avec tes deux mains et tes deux pieds, dans le feu éternel. Et si c’est ton Å“il qui est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi : mieux vaut pour toi entrer borgne dans la vie que d’être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne de feu  »
.

Là-haut, je vous le dis, les évêques seront manchots, boiteux ou borgnes. Ou les trois, ce que je leurs souhaite, charitablement.

N.B. j’apprends que ce M. Sauvé est aussi le Président de la Commission du Conseil d’Etat qui a décidé de laisser Vincent Lambert mourir de faim et de soif.

Messages

  • Monsieur l’abbé, bravo. Même si votre impulsivité vous a joué des tours, vous êtes une voix qui crie utilement dans le désert. Je viens de voir ce Sauvé sur KTO : "nous autres chrétiens". Va donc, eh, Tartuffe ! J’ai été collégien dans une école catholique dans la tranche 50-70. A part un abbé L, responsable des petites classes, qui avait une mauvaise réputation probablement fausse, je n’ai jamais rien constaté de répréhensible dans ce domaine homo chez les prêtres. En revanche, il y avait pas mal de gamins vicieux. Et quand vous parlez du père Preynat, j’ai constaté que les soi-disant victimes de la Libre Parole se précipitaient sous sa tente pour des "gestes inappropriés". Ces statistiques truquées ne signifient rien. Le cas par cas du confessionnal est certainement plus éclairant. Vous ne me direz pas le contraire. Pauvre Moulins-Beaufort qui prend son boomerang en pleine poire. On ne le plaindra pas. Respectueusement et cordialement, in Xto et Maria.

  • Je suis très satisfait de tomber sur ce commentaire àpropos de la commission Sauve, j espère le voir publié dans des revues telles que le Pelerin ou la Croix. Merci Monsieur L Abbé

  • Cet article me conforte dans ce que j’ai peine àadmettre. Les évêques sont des collabos, des séides du pouvoir laïc. Il serait temps que l’Église reprenne son indépendance, 《quoi qu’il puisse lui en coà»ter》, qu’elle apprenne àdire non, et surtout qu’elle s’occupe de ses fidèles plutôt que du climat, par exemple. Car parfois, on se sent bien seul et on ne comprend pas.
    J’en profite pour vous remercier de votre catéchisme, qui m’a amené voici déjàun certain temps àme réconcilier. Et ça m’a fait du bien, si ça ne m’a pas rendu meilleur.

  • Toujours aussi déterminé dans la lutte…..!
    Bravo Mr l’Abbé !
    Le monde a plus que jamais besoin de nos prières
    et de guides comme vous….

  • Bonjour,

    merci cher abbé, je suis un ancien petit séminariste, non abusé ++++, de dire la vérité, de fustiger tous ces évêques qui savaient et n’ ont rien fait. Organiste d’une cathédrale et d’une manécanterie , dirigée par un saint prêtre en Bretagne dans une ville que vous avez fréquentée au début de votre sacerdoce, j’ai trop vu et su les choses que ces évêques cachaient sous le manteau....

    Comme vous le dites très bien, la dérive de notre société de mort, est bien due au refus de prise de parole des évêques pour ne pas faire de bruit....notre évêque de l’époque se cachait le visage derrière ses mains jointes des que l’on abordait certains sujets plus où moins gênants....c’est tout dire !

    Culpabilisé, cela ,il savait le faire mais décider ( épiscopoi) : ça jamais....et cela est valable pour l’avortement, la pederastie dans l’eglise mais aussi pour cette dérive pastorale et liturgique que j’ai combattue avec notre directeur de la manécanterie....

    Merci encore pour votre « Â coup de gueule  » : il est salutaire et remet les esprits en place....Bien cordialement et toutes nos prières. Mr Jean Luc Sallard.

  • Bravo M.l’Abbé,
    votre cœur et votre énergie me réjouissent .

    YN

  • MERCI Monsieur l’Abbé.
    Après le "communiqué des instituts" cet article me fait chaud au cœur...
    Pas par le sujet qui y est abordé bien entendu.
    Pauvres évêques !
    Que Dieu vous garde.
    Jeff

  • Bonjour monsieur l’abbé ., bien bien sinistre tout ça . Quelle époque misérable nous vivons . Dieu reconnaîtra les siens .
    Merci encore monsieur l’abbé . Nous nous connaissons de longue date , comme je vous reconnais bien ici encore , tout est dit . ......
    Toute ma reconnaissance et mon amitié sincère . A.M.R.

  • Le fond du problème, est le secret de la confession qui est visé !

  • Merci cher Monsieur l’Abbé.
    Vous conservez cette lucidité et cette liberté de parole qui font votre force et votre charme depuis que je vous ai entendu pour la première fois en 1986. C’est à18 ans que j’ai poussé les portes de Saint Nicolas, découvrant grâce àvous, la vraie foi catholique, le Saint Sacrifice de la messe et les enseignements moraux de l’Eglise catholique. J’avais été baptisée catholique, j’allais àla messe en famille, mais je ne connaissais rien de ma foi catholique, un catéchisme vide et creux, la disparition du sacré et de toute transcendance engendrant une foi tiède et sans fondement.
    Merci pour votre parole de vérité qui nous rend libres d’aimer Notre Seigneur Jésus Christ et de nous laisser aimer, en dépit de notre péché ; car nous allons àla source de la vie éternelle. Oui la responsabilité de nos pasteurs, de ce temps-là, est grande, par lâcheté, amour du monde et tiédeur.
    En union de prière pour l’Eglise catholique, les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre Elle.

  • Votre texte est excellent.
    Il exprime mieux que tout autre l’erreur lourde d’avoir confié àun panel d’experts étrangers àl’Église une pareille enquête.
    Regardons les conséquences :
    ils sont éclaboussés, ils sont couverts de boue, les 97 % de prêtres et de religieux qui n’ont rien àvoir avec ces faits.
    Et que dire des simples fidèles ? Pour nombre d’entre eux, le mot d’ordre sera sans doute de partir au plus vite d’une église pareille....
    Et pour la masse des jeunes qui pour une raison ou pour une autre se tiennent éloignés du christianisme et du catholicisme ? Le mot d’ordre sera sans doute de ne surtout jamais mettre les pieds dans un cloaque pareil.....
    Bravo pour la Mission, bravo pour l’Evangélisation, bravo pour l’annonce du kérygme dans le monde entier !
    Avec des disciples pareils ànos évêques (presque tous) et àleur "Conférence", Notre-Seigneur n’a plus guère besoin d’ennemis en France.

  • Merci monsieur l’abbé ! Comme d’habitude, vous remettez les pendules àl’heure...

    †Nous ne sommes pas des moutons de Panurge, nous sommes des brebis de Jésus Christâ€
    Abbé Ph. LAGUÉRIE

  • bonjour,

    Je tiens àvous remercier de remettre " les pendules àl’heures " quel courage chez vous merci infiniment car en tant que travailleur social j’ai déploré ce que vous décrivez si bien dans cette société de civilisation de la mort
    alors merci mille fois de votre courage et de votre honnèteté ! personnellement j’ai toujours eu des contacts très respectueux du clergé et des soeurs de mon village ; par contre en qualité d’éducatrice j’ai vu dans des quartiers et ailleurs des abominations ( prostitution de bébé, de leur maman, pédophilie d’instit, d’éducateur en piscine et j’en passe et surtout il fallait " se la fermer " car je risquais ma place de foncitonnaire , et les personnes étaient " déplacées " voilàmon témoignage et je persiste àdire que la petite brindille dans l’oeil de l’église aussi abominable soit elle n’est que le reflet de cette civilisation de la mort ; mes respects mon père !

  • Je partage malheureusement l’intégralité votre analyse.
    Merci.

  • Magnifique article, le combat va être rude dans ce monde où tout bascule.
    Heureusement qu’il y a encore des prêtres comme l’abbé Laguérie pour défendre l’église

  • Merci monsieur l’abbé de retourner la "lorgnette" dans le bon sens afin de regarder le problème dans sa vraie dimension.
    ll est quasiment improbable que votre correction aie le 1/100 voire le 1/1000 de l’audience actuelle, mais elle remet les fauteurs "conciliaires" devant leur responsabilité et nous ne saurons pas officiellement qu’ils vous ont lu.
    avec l’assurance de nos prières pour leur contrition et le salut des âmes.

  • et bien….. dans le bombardement sans relâche depuis trois jours contre l’Eglise votre éclairage fait du bien et donne courage… je reste stupéfait des journaleux dits indépendants qui se vautrent (àmon avis sur ordre) dans la fange anti chrétienne accélérée depuis cette semaine

  • Merci Monsieur l’abbé Laguérie ! Merci d’élever la voix clairement, sans ambiguïté ni langue de bois et de mettre la hiérarchie de l’Église face àses lourdes responsabilités.
    Avec ma respectueuse dévotion.
    Huguette Tanchoux

  • Décidément vous n’avez rien appris ! Vos mots sont une vraie honte pour un prêtre qui prétend être dans l’Eglise catholique. Comme d’habitude vous ne pensez pas vous vitupérez et vous étalez votre haine derrière votre humour de quatre sous. Oui honte àvous ! Mais êtes-vous capable de comprendre ? Vous êtes un vrai scandale.
    Depuis les années où nous nous avions essayer de nous parler je pense régulièrement àvous dans ma prière pour l’unité de l’Eglise avant la communion eucharistique.

    • Cher confrère,
      car nos lecteurs doivent savoir que vous êtes prêtre, et non des moindres, puisque vous fà»tes Vicaire Général de Bordeaux.
      J’apprends que je suis dans vos prières et je vous promets de vous inscrire dorénavant dans les miennes.
      Je ne vous permets pas de dire que je ne suis pas dans l’Eglise : vous êtes un des mieux placés pour savoir que j’y suis ! Demandez-donc au cher Cardinal Ricard.
      Ma virulence de langage n’a pas l’heur de vous plaire...bien. Mais celle de Jean Baptiste et du Seigneur Jésus-Christ vous sied-t-elles ? J’aimerais bien l’entendre de votre bouche. Auriez-vous eu la hardiesse, àl’époque, de les contester ? Le scandale est partout dans l’ Evangile : du côté des pharisiens. Ce n’est pas àun vieux baroudeur comme vous que je vais l’apprendre.
      Le Christ Lui-Même est un scandale pour les juifs et une folie pour les paiens. Vous me faites donc beaucoup d’honneur àtraiter mes écrits de scandales.
      Je vous en remercie sincèrement, vraiment.
      Amitié, dans le Christ Jésus. Abbé Philippe Laguérie.

  • Merci beaucoup Monsieur l’abbé pour votre article si clairvoyant.J’espère avoir bientôt l’occasion de vous féliciter de vive voix un prochain dimanche àCourtalain.

  • Merci de tout coeur d’avoir dit tout ça. Le courage et l’amour de la vérité nous manquent. Je vous salue, mon Père, depuis la Grèce, mon pays avec les paroles de Saint Paul, fondateur de l’église de ma ville natale, Thessalonique. Deuxième lettre aux Corinthiens, chapitre 6, 1-10.
    ἈδεΠ»Ï†Î¿Î¯, Ï€Î±Ï Î±ÎºÎ±Î »Î¿á¿¦Î¼ÎµÎ½ μὴ εἰς κενόν τὴν Ï‡á½±Ï Î¹Î½ τοῦ Θεοῦ δέξασθαι ὑμᾶς· Π»á½³Î³ÎµÎ¹ Î³á½±Ï Î‡ ÎºÎ±Î¹Ï á¿· δεκτῷ ἠπήκουσά σου καὶ ἠν á¼¡Î¼á½³Ï á¾³ ÏƒÏ‰Ï„Î·Ï á½·Î±Ï‚ ἠβοήθησά σοι· ἰδοὺ νῦν ÎºÎ±Î¹Ï á½¸Ï‚ Îµá½ Ï€Ï á½¹ÏƒÎ´ÎµÎºÏ„Î¿Ï‚, ἰδοὺ νῦν á¼¡Î¼á½³Ï Î± ÏƒÏ‰Ï„Î·Ï á½·Î±Ï‚Î‡ μηδεμίαν ἠν μηδενὶ διδόντες Ï€Ï Î¿ÏƒÎºÎ¿Ï€á½µÎ½, ἵνα μὴ μωμηθῇ ἡ διακονία, ἀΠ»Î »á¾¿ ἠν παντὶ συνιστῶντες ἑαυτοὺς ὡς Θεοῦ διάκονοι, ἠν ὑπομονῇ ποΠ»Î »á¿‡, ἠν θΠ»á½·ÏˆÎµÏƒÎ¹Î½, ἠν ἀνάγκαις, ἠν ÏƒÏ„ÎµÎ½Î¿Ï‡Ï‰Ï á½·Î±Î¹Ï‚, ἠν πΠ»Î·Î³Î±á¿–Ï‚, ἠν φυΠ»Î±ÎºÎ±á¿–Ï‚, ἠν ἀκαταστασίαις, ἠν κόποις, ἠν á¼€Î³Ï Ï…Ï€Î½á½·Î±Î¹Ï‚, ἠν νηστείαις, ἠν ΑΓΠΟΤΗΤΙ, ἠν γνώσει, ἠν Î¼Î±ÎºÏ Î¿Î¸Ï…Î¼á½·á¾³, ἠν Ï‡Ï Î·ÏƒÏ„á½¹Ï„Î·Ï„Î¹, ἠν Πνεὠ»Î¼Î±Ï„ι Ἁγίῳ, ἠν ἀγάπῃ á¼€Î½Ï…Ï€Î¿ÎºÏ á½·Ï„á¿³, ἠν Π»á½¹Î³á¿³ ἀΠ»Î·Î¸Îµá½·Î±Ï‚, ἠν δυνάμει Θεοῦ, διὰ τῶν ὅπΠ»Ï‰Î½ τῆς δικαιοσὠ»Î½Î·Ï‚ τῶν δεξιῶν καὶ á¼€Ï Î¹ÏƒÏ„ÎµÏ á¿¶Î½, διὰ δόξης καὶ ἀτιμίας, διὰ δυσφημίας καὶ εὠφημίας, ὡς πΠ»á½±Î½Î¿Î¹ καὶ ἀΠ»Î·Î¸Îµá¿–Ï‚, ὡς ἀγνοοὠ»Î¼ÎµÎ½Î¿Î¹ καὶ ἠπιγινωσκόμενοι, ὡς ἀποθνήσκοντες καὶ ἰδοὺ ζῶμεν, ὡς παιδευόμενοι καὶ μὴ θανατοὠ»Î¼ÎµÎ½Î¿Î¹, ὡς Π»Ï…ποὠ»Î¼ÎµÎ½Î¿Î¹ ἀεὶ δὲ Ï‡Î±á½·Ï Î¿Î½Ï„ÎµÏ‚, ὡς πτωχοὶ ποΠ»Î »Î¿á½ºÏ‚ δὲ πΠ»Î¿Ï…τίζοντες, ὡς μηδὲν ἔχοντες καὶ πάντα κατέχοντες

  • Ce qui est fait est fait. Pour l’avenir, en sus d’un discernement rigoureux en amont des candidats au sacerdoce, l’Église Catholique dispose d’antidotes puissants contre ce poison : Ne serait-il pas opportun que les évêques imposent àleurs prêtres, au nom de l’obéissance, de pratiquer quotidiennement, en plus de la lectio divina et de la célébration de la messe, au moins 1 heure d’adoration eucharistique, la récitation intégrale des trois mystères traditionnels du Rosaire et la contemplation de la croix, en lieu et place de quantités de réunions inutiles... ? Sans parler des fruits que cela peut procurer àleur ministère, pourquoi s’exposer comme des païens qui n’ont pas cela ?
    Mais, il est vrai que cela n’irait pas dans le sens de la religion de l’Homme...

  • Bonjour
    je suis tombée par hasard sur votre article et j’ai souhaité le lire pour prendre connaissance d’un point de vue différent sur le rapport Sauvé.
    Je ne vous connaissais pas Monsieur l’abbé et ce qui m’a surpris en premier lieu c’est le ton virulent de votre article. J’étais plutôt habitué àlire des écrits d’homme d’Eglise prônant l’espérance, la compassion, la recherche de l’unité. Votre ton polémique m’a vraiment beaucoup étonnée.
    Je comprends que vous condamnez bien sà»r sans ambiguïté les violences commises par certains prêtres et la façon dont la hiérarchie àcaché ces exactions. Je crois que toute la société a longtemps minimisé ces crimes et l’Eglise catholique aussi. Vous parlez clairement de vie détruites.
    Vous pensez par contre que la rédaction de ce rapport (qui en fait ne fait que confirmer ce que nous savions déjà) aurait dà» être effectué en interne.
    Je pense pour ma part qu’il est assez courageux de s’exposer ainsi en toute transparence et que loin de rebuter les fidèles cela peut être un motif de respect. Les faits étaient déjàconnus de tous.
    Le bilan du rapport qui suggère la nécessité d’une réorganisation profonde de l’église est par contre évidemment perturbant puisqu’il remet en cause des siècles d’organisation hiérarchique pyramidale. Si on va jusqu’au bout de cette idée il ne reste plus grand chose de l’Eglise catholique. Il est peu probable que cela soit appliqué jusqu’ au bout.
    Le rapport étudie aussi le lien de l’Eglise avec la sexualité : vous ne reprenez pas ce point alors qu il me semble très intéressant. Des dizaines d’années de rejet de la sexualité et de l’homosexualité ont fait des ravages dans l’Eglise et mener des hommes et des femmes au désespoir et parfois comme on l’a vu àla perversion. Pour lutter contre ce qu’on leur reprochait des hommes se sont engagés dans la prêtrise pour se protéger de leur sexualité et cela les a conduit àla folie. Certains seraient passé àl’acte dans la vie civile aussi mais peut être que d’autre non et c’est cela qu il faut étudier. Je ne parle pas seulement des violences sexuelles mais aussi des violences en tout genre commises sur les enfants, les jeunes filles etc... Je ne sais pas si votre institut a un lien avec les écoles qui ont accueilli les filles du Bon pasteur mais il faut saluer le travail douloureux d’autocritique qui s’exerce et qui met en lumière le sadisme de certains des membres de cette congrégation.
    Mais j’ai l’impression que vous vous placez déjàtrès en dehors de cette église , vous vous sentez maltraité par elle et vous pensez être plus proche des racines vraies du catholicisme.
    Vous devez être en souffrance avec le pape et ne plus reconnaître son autorité je suppose. Qu’est ce qui vous empêche de rompre tout àfait et de créer votre propre église et L’appeler le « Â vrai catholicisme  » ? avez vous encore besoin des financements de l’Eglise mère ? Peut être que rompre totalement vous permettrait de de quitter cette posture de rébellion et de résistance àl’oppression pour retrouver la sérénité et de produire des écrits moins agressifs et plus en accord finalement àmon sens avec le message du Christ.
    bien cordialement je suis curieuse de savoir si vous publiez aussi sur ce support des réponses de personnes en désaccord avec vous
    Stephanie Soubra.

    • Oui Madame, je publie des forum qui ne sont pas d’accord avec moi : la preuve. Pour toute précision, je vous renvoie àmon article qui anticipe tous vos questionnements. Avec 42 ans de sacerdoce, je suis fier d’être catholique, quoique vous disiez !
      Je suis sà»r que la pureté et la sainteté sont les seules solutions de cette Eglise Catholique qui est devenue un cloaque. Vous, vous pensez que ses malheurs viennent du rejet de la sexualité et même de l’homo-sexualité ! Je vous conseille la (re)lecture de saint Paul :Rom 1, 18 et suivants. Bonne lecture !

  • Le rapport Sauvé est intellectuellement une vaste fumisterie !!! Voici pourquoi. Si je veux des statistiques sur une mine de charbon, je dois prendre l’unité adéquate, par exemple le million de tonnes, et pas les kilos de carottes ou les bottes de radis !!!
    Dans l’église, le bon niveau est le diocèse.voila comment Sauvé aurait pu procéder.
    Répartir les 104 diocèses de France par tranches : moins de 250000 habitants : entre 250000 et 500000 habitants ; entre 500000 mille et un million d’habitants. Dans chaque catégorie un tirage au sort dirigé pour avoir mer et montagne, métropole etc.dans chaque diocèse choisi, repérer auprès de la presse et du diocèse les cas avérés, les cas suspectés et LES CAS INNOCENTES. Dans quelques diocèses on peut faire un sondage.puis par calculs simples on peut arriver àdes chiffres plausibles. Reste la question des innocentés...disparus !!!
    Au procès de Nuremberg, a la fin de la guerre, il y a eu une quarantaine de personnes jugées et 3 innocentés.si la commission Sauvé avait agi en Allemagne, elle aurait condamné plusieurs dizaines de millions d’Allemands Conclusion le Rapport Sauvé ne vaut pas un clou !!! Et sà»rement pas le prix payé ! C’est une escroquerie pour prélats nunuches.

  • Merci Monsieur l’Abbé pour votre courage.
    Il n’est pas simple d’être debout et de faire face au vent de la tempête pour remettre l’église au centre du village. Merci donc encore d’avoir su le faire.
    On pourrait être tenté de dire, nous voilàdevant un travail herculéen : non. Il suffit que chacun sache faire son métier et en assume les responsabilités:celle des évêques et de tous ceux qui savaient reste un fait qu’aucune jérémiade ne saurait absoudre.
    Il ne faut pas déconstruire l’Eglise catholique, il faut qu’àchaque étage de la hiérarchie les décisions soient prises, résolument. A l’armée, on a compris qu’il est toujours funeste de "couvrir" un acte délictueux. Qui bene amat, bene castigat. Et il suffit, ànotre petite échelle humaine, de séparer le bon grain de l’ivraie avant la fin du monde, ne serait-ce que pour éviter la zizanie. Avec discernement et sans faiblesse.
    Quant aux statistiques,ne dit-on pas de n’en croire aucune "que tu n’aies pas trafiquée toi-même" ?
    B. Brecht ne fait pas partie de mes auteurs préférés, mais on lui attribue cette phrase : "Ceux qui luttent ne sont pas sà»rs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjàperdu." Et bien en avant, donc...

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