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Encore des inquiétudes ...
mardi 13 mars 2007, par
Cher Mr l’abbé,
Plus je lis et relis le texte du 1er Fevrier plus je suis inquiet . Voir que les processions seront soumises à autorisation, que un panneau doit être mis à disposition du diocèse dans l’Eglise rénovée sans aucune aide de ce diocèse, idem pour le denier du culte, les comptes soumis à l’économat diocesain, mais et cela me navre les offices et sacrements seront célébrés exclusivement à St ELOI.
Alors cela signifie que à l’arrivée du pélé à Verdelais la messe peut être interdite ou que vous ne pourrez célebrer ni mariage,ni enterrement ailleurs que dans le lieu assigné ?
Rassurez moi s’il vous plait,
Amicalement,
Mr SIMON
Encore des inquiétudes ...
13 mars 2007 09:07, par Abbé Philippe Laguérie
Cher Monsieur Simon,
Votre lecture de la convention entre le Diocèse de Bordeaux et l’Institut du Bon Pasteur est quelque peu sommaire et partiale. Comme un bon « tradi » que vous êtes (et ceci est un compliment dans ma bouche) vous trouvez anormal que l’évêque du lieu ait quelque chose à dire dans l’organisation du ministère d’une paroisse de son diocèse ! Avouez que c’est un peu le monde renversé.
Si évidemment vous partez du principe que tout ce qui est soumis à autorisation va être interdit, parce que vous supposez la malveillance de l’évêque, alors vos inquiétudes sont logiques. Si vous partez du principe contraire, alors vos inquiétudes sont fausses et procèdent de la malveillance.
Par exemple, nous allons faire le pèlerinage de Verdelais samedi et dimanche prochain. Non seulement Mgr Ricard ne nous l’interdit pas, mais c’est lui qui m’en a parlé le premier comme d’une chose naturelle et je n’ai pas eu le temps de lui demander l’autorisation qu’il ne me l’ait déjà accordée.
Aucun prêtre de l’Eglise catholique ne peut célébrer dans une église sans l’autorisation du curé, ce dernier étant toujours soumis, qu’il y ait recours ou non, au jugement de l’évêque. Ce n’est pas parce que nous avons dû longtemps passer outre à la normale que, les choses rentrant dans l’ordre, il faille qualifier de désordre la norme du droit. Il y a là un défaut qu’il faut corriger, cher monsieur.
Qu’ailleurs un autre évêque ne veuille rien entendre et continue de nous persécuter, alors votre attitude passée reste la bonne et il faut résister. Mais quand un évêque crée pour nous une paroisse personnelle, avec toutes les garanties doctrinales, liturgiques dans le pur respect du droit de l’Eglise, la nostalgie de la liberté d’avant n’est que du libertinage !
Où avez-vous pris que le denier du culte passait à l’évêché quand la convention dit le contraire et que, avant comme après, les fidèles sont absolument libres de leur générosité ? Où avez-vous pris que les prêtres du Bon Pasteur ne pouvaient plus célébrer qu’à Saint Eloi quand la convention dit, ce qui relève du droit de l’Eglise, que toute autre célébration est soumise à autorisation ?
Quand les différents pèlerinages de la Tradition demandent l’autorisation de l’ordinaire du lieu d’utiliser son église pour la messe, trouvez-vous cela anormal ? Il n’y a que le refus injuste et partial qui est choquant, mais certainement pas la demande.
Quand on songe que la célébration de la messe traditionnelle est interdite à tous les prêtres du Bon Pasteur par les autorités de la FSSPX dans tous ses lieux de culte : ne cherchez plus où est l’incohérence et l’injustice. Mercredi prochain sera enterré à Saint Nicolas du Chardonnet le plus vieil et le plus vénérable ami de la famille Laguérie, Monsieur Jean FERREY. Et quoique la famille m’ait demandé d’officier, je ne le pourrai pas.
Mais dimanche prochain, je pourrai célébrer avec la bénédiction du Cardinal-Archevêque de Bordeaux en la vénérable basilique de Verdelais… Le reste, c’est des mots et vos inquiétudes, de mauvais reflexes.
Avec toute mon amitié au valeureux paroissien que vous êtes.
