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La mort de la Sainte Vierge ?

mardi 5 juin 2007, par Le secrétaire

Cher Monsieur l’abbé,

La Sainte Vierge est montée aux Cieux avec son corps et son âme, le jour de l’Assomption . Ceci est défini par le pape Pie XII de façon dogmatique en 1950. Par contre, il est impossible de savoir si la Sainte Vierge est morte ou non. Que dites- vous là-dessus ?

Merci d’avance pour votre réponse,

Bien respectueusement,

M. Quilliard - Paris

La mort de la Sainte Vierge ?

5 juin 15:37, par Abbé Philippe Laguérie

Cher Monsieur,

Les certitudes de la Foi que vous rappelez à bon escient ne permettent cependant pas d’inclure la mort ou « la dormition « de la sainte Vierge.

Quelques éléments nous permettent quand même vigoureusement d’opter pour la solution orientale traditionnelle et même moderne, comme vous allez le voir.

Les théologiens dogmatiques toujours très rationnels ont imaginé que nul ne pouvait échapper à la mort, puisque le Fils de Dieu, Lui- même s’y était astreint pour notre salut .A partir de cette loi universelle, ils incluaient dans la mort, la Bienheureuse Vierge Marie.

On notera cependant, que sur ces mêmes arguments, d’autres théologiens lui imputaient le péché originel… Il est donc bien clair , depuis la définition de l’Immaculée Conception, que la Bienheureuse Vierge Marie peut faire exception à l’universelle déchéance des enfants d’Adam et Eve.

Dès lors, il faut s’en tenir à ce que la Tradition a de plus unanime. Tout l’Orient rapporte une « dormition » de la Vierge Marie qui se distingue manifestement de la mort. Si tous les Pères grecs ont distingué la Vierge Marie dans son départ pour le Ciel, c’est qu’Elle n’est pas partie comme tout le monde par la mort.

Les raisons avancées par les théologiens, selon lesquels, la mort de la Vierge Marie aurait servi à la Rédemption sont pulvérisées, à mon avis, par les affirmations de l’Ecriture selon lesquelles, Elle a subi le martyre au pied de la Croix, quand la glaive de douleur de Siméon lui a transpercé le cœur, et que dès lors, Celle, qui était déjà de son vivant la reine des martyrs, n’avait aucun besoin de connaître , pour ce, la mort.

A ces deux raisons, s’en ajoute une troisième historique, lorsque le pape Pie XII entrepris en 1950 la rédaction de l’encyclique Ineffabilis Deus, définissant le dogme de l’Assomption au ciel de la Bienheureuse Vierge Marie, en son corps comme en son îme, il avait rédigé un premier texte qui se trouve toujours dans les archives romaines, de la mort de la Vierge Marie. Il y eut alors à Rome, au lieu dit « Saint Paul trois fontaines » une apparition de la Vierge Marie à un petit garçon de 8 ans, au cours de laquelle, la Vierge Marie prévint simplement le petit garçon d’aller trouver le pape et de lui demander de ne surtout pas parler de Sa mort. Ce petit garçon eut une entrevue avec le Pape Pie XII au terme de laquelle il supprima de son encyclique toute référence à la mort de la sainte Vierge pour le remplacer par ce texte bien connu de son encyclique définitive : « au terme du cours de sa vie terrestre… »

Il me semble que ces arguments suffisent, là comme ailleurs, à suivre en toutes choses la Tradition catholique qui ne ment jamais : la Vierge Marie n’a pas connu la mort et se trouve être exceptionnelle là comme en bien d’autres prérogatives de la prévenance divine…

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