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Maurrassien ou pas (Gérard Laguérie).

samedi 13 mars 2010, par Abbé Philippe Laguérie

Gérard Laguérie, l’auteur de ces lignes, est mon frère. Sa libre contribution àce forum, dont je le remercie, m’a paru très intéressante. Plutôt que de la publier en commentaire, je lui donne la parole àma place. Chacun gardant la responsabilité de ce qu’il signe, évidemment. Il m’a bien sà»r donné son autorisation. Sur la question du gouvernement mondial, on connaît ma position. Je suis d’accord avec le pape pour affirmer qu’il y a un bien commun temporel des nations. Que ce bien est celui de la chrétienté. Je suis plus que sceptique àvouloir le mettre en oeuvre aujourd’hui par un gouvernement mondial qui serait aux mains, non pas des "prud’hommes", mais des filous. Avec tous les papes du Moyen-âge et le pape Benoît XVI (!) je suis pour un empire chrétien. On peut rêver, parfois. Fraternelle salutation.

Mon cher Philippe,
Il me semble qu ?il y a deux éléments distincts dans ton propos sur “ Sommes-nous
maurrassiens ? “.

Le premier consiste àdénoncer l ?usage d ?une épithète infamante pour le seul fait
qu ?elle est infamante et susceptible en conséquence, sans qu ?il soit nécessaire
d ?argumenter sur le fond, et d ?éviter sans en avoir l ?air de devoir réfuter les positions de
l ?interlocuteur et de discréditer l ?interlocuteur lui-même. Il s ?agit clairement d ?une dérobade
par rapport au devoir de vérité doublée d ?une intention manifeste de nuire àla réputation
d ?autrui. C ?est la définition catéchétique ( CEC, 2477 ) de la calomnie.
S ?agissant de l ?étiquette infamante particulière dont il est question ici : celle de “
maurrassien “, je peux confirmer àcet égard ton expérience personnelle par la mienne.

Ton blog m ?a rappelé ce jour des années 80, où le curé de Langon, de passage dans le
magasin m ?avait accusé au détour d ?une phrase manifestement préparée d ?être
“ maurassien “ ( Je m ?en prenais àl ?époque au marxisme affiché du CCFD et àla
tentative locale de fusion entre le CCFD, le Secours Populaire et le Secours Catholique.
Celle-ci devait manifestement servir de modèle destiné àêtre généralisé. Finalement, je te
passe les péripéties, la fusion n ?a pas eu lieu ). Je crois qu ?il n ?avait fait le déplacement
que pour en arriver là. Je lui avais répondu - histoire de ne pas me battre sur le terrain qu ?il
avait choisi et de lui retourner ses compliments - ( c ?est lui qui m ?avait dit un jour qu ?il avait
demandé de l ?aide pour déplacer une stalle et que je m ?étais présenté : “ Vous ici, pour un
changement ? “) - qu ?il fallait être bien ringard en 1980 pour avoir encore des références
pareilles. C ?était en partie vrai d ?ailleurs, je n ?avais pas lu grand chose de Maurras à
l ?époque, sinon “ Mes idées politiques “. C ?est dire si je comprends ton désir de renvoyer
aux études que la plupart du temps ils n ?ont jamais faites ces analphabètes - quelquefois
ecclésiastiques ne t ?en déplaise - qui ignorent tout de Maurras, de sa vie et de sa pensée.
Ils ne savent qu ?une chose, c ?est que l ?épithète qu ?on en a forgée est àce point infamante
qu ?elle leur fournit sans la moindre nécessité de se mettre en frais d ?une argumentation
logique, l ?arme absolue contre l ?ennemi de classe.
Et que tu veuille tordre le cou àcette accusation qui dispense celui qui la porte de
dire au grand jour les vrais motifs de sa démarche - alors même qu ?il sait que ces vrais
motifs ne seraient pas recevables - me paraît tout simplement une démarche de santé.Je
me permets de remarquer qu ?elle ne vise pas qu ?àinterdire la forme extraordinaire, mais
toute attitude qui tend àpermettre une visibilité sociale spécifiquement chrétienne.

Mais, et c ?est le deuxième point, non seulement tu te défends de cette perfidie
sournoise que constitue l ?accusation de “maurrassien “, mais tu te défends aussi d ?être ,
tout simplement, maurrassien. Fort bien. Cela ne me dérange nullement, ne l ?étant pas
moi non plus. Mais a-t-on les mêmes raisons de ne l ?être pas ? Fondamentalement oui.
Car si tu n ?es pas maurrassien nous dis-tu c ?est “ parce que je suis chrétien..... Il y a le
Christ, Fils du Dieu Unique et Très-Haut..... Un point c ?est tout. et ça suffit largement
comme ça.“ Irréfutable. Définitif. Mais quid des médiations temporelles voulues par le
Seigneur en Personne ? Imagine-t-on l ?Eglise ne plus défendre la famille, la plus illustre
d ?entre elles ? Et cette famille de familles qu ?est la nation ? Et tous les corps
intermédiaires. Et le pouvoir civil : “ Tu n ?aurais sur moi nul pouvoir s ?il ne t ?avait été donné
d ?En-Haut “. Je crois qu ?il n ?est pas possible de prétendre rendre àDieu ce qui est àDieu,
si l ?on ne rend pas concomitamment àCésar ce qui est àCésar et àtous ceux àqui César
àle devoir de rendre ce qui leur appartient, ce qui leur appartient en vertu d ?une décision
divine. Si l ?on ne part pas de là, il devient facile d ?accuser de “ famillisme “ ceux qui
défendent la famille, de traditionalisme ceux qui défendent la tradition, de nationalisme
ceux qui défendent la nation, d ?étatisme ceux qui sont chargés de défendre l ?état,
etc...etc... Et c ?est vrai que l ? hypertrophie d ?un élément du corps est un risque. Je me
souviens avoir écrit àFamille Chrétienne qui ne manque pas une occasion de nous
demander de voter pour des candidats pro-mort qu ?ils faisaient du famillisme, comme
d ?autres font du nationalisme.

Nationalisme, nous y voilà. Pour toi, si tu n ?es pas maurrassien, c ?est aussi pour la raison
que “ la doctrine de Maurras tient en un mot par lequel Maurras prétendait endiguer tous
les malheurs qu ?il annonçait justement : le Nationalisme. Et ceci est sa doctrine, son
remède et son combat. “
Je crois que sa doctrine, son remède et son combat sont beaucoup plus le royalisme que
le nationalisme. Or en royauté les élus représentent le peuple devant le roi. Alors qu ?en
république, ils représentent le peuple devant eux-mêmes Et comme on ne peut être juge
et partie, le peuple en république est tout simplement le jouet du système. Son
“ nationalisme “ était avant tout pédagogique. Il voulait faire ressortir par rapport aux
exaltés de la nation qu ?étaient les républicains de l ?époque ( ils sont devenus aujourd ?hui
ses contempteurs par le fait de la même idéologie ) que les vrais défenseurs de la nation
sont les royalistes. Et si dans l ?esprit du temps, il n ?avait pas peur d ?utiliser un terme
généralisateur, ce n ?était pas pour généraliser la nation française, c ?était pour généraliser
le concept de nation àtoutes les nations particulières qui se trouvent sous le ciel. Je ne
pense pas recevable de lui faire un mauvais procès sémantique sur l ?usage d ?un terme en
isme qui àl ?époque ne choquait personne. Tu cites toi-même saint Pie X qui appelait “
traditionalistes “ les vrais amis du peuple. Si je te suivais sur ce terrain-làPie X ne serait
plus qu ?un fondamentaliste intégriste ! Cela dit, l ?époque a changé, les approximations
verbales et les manipulations sémantiques ne sont plus tolérées que dans le camp d ?en
face. Et comme nous ne sommes pas majoritaires, la moindre bavure est exploitée ànos
dépens. Et je ne comprends pas plus que toi que les membres de l ?Action Française
n ?aient pas pris conscience depuis longtemps que ce qu ?il fallait conserver de la pensée
de Maurras ne pouvait l ?être qu ?au prix d ?une coupure radicale d ?avec certain vocabulaire
et certains comportements.
On ne peut plus défendre la nation au XX ème siècle en se réclamant encore du
nationalisme : qu ?on le veuille ou non le terme est connoté autrement et sa connotation
rejoignant ce que suggérait le “ isme “ généralisateur, il n ?y a pas lieu de s ?en plaindre
quelque part. On ne peut plus envisager l ?action politique en se contentant de théoriser sur
l ?empirisme organisateur et n ?être pas capable d ?organiser autre chose que des chahuts
d ?étudiants au quartier latin.

Mais on ne peut pas reprocher àMaurras d ?avoir vécu le nationalisme àla façon de Hitler
lui qui le premier a dénoncé le péril qui montait de ce côté-làau moment même où ceux
qui s ?apprêtaient àle condamner faisaient ami-ami avec les politiciens allemands. Il ne
faut pas oublier sous peine d ?anachronisme que la grande époque de l ?Action Française
s ?étend en gros de 1910 à1930. Que cette époque a vu la création en 1912 (ou àpeu
près ) de la Réserve Fédérale états-unienne qui malgré son nom est une banque privée.
Que deux ans plus tard, les pays européens s ?autodétruisaient et contractaient pour ce
faire des dettes colossales auprès des banques états-uniennes. Que quatre ans plus tard,
exsangues, ces pays européens ne faisaient que de la figuration au traité de Versailles dont
les conditions étaient dictées par nos chers ( très chers ) alliés yanquis. Que dès le
lendemain de la guerre ceux-ci imposaient le dollar au monde entier et que cette monnaie
est fabriquée par la planche àbillets de la Réserve Fédérale toujours banque privée. En
1921 était créé le Council of Foreign Relations, organisme où se concocte le mondialisme
qui est l ?autre nom de l ?hégémonie yanqui etc...etc...Tout cela, en bon observateur de la
chose publique qu ?il était, Maurras l ?a vécu en direct. Et son “ nationalisme
“ (sémantiquement maladroit je te l ?accorde ) ne faisait que s ?opposer au mondialisme
naissant alors, florissant aujourd ?hui. N ?oublie pas non plus que les liens financiers et
politiques entre les Etats-Unis et l ?Allemagne étaient actifs et nombreux ( qu ?étrangement
ces liens ont subsisté malgré les éclipses apparentes dues aux guerres ). Il voyait dans la
nation - pas seulement la française - mais dans l ?ensemble des nations la riposte àcette
Babel naissante.

J ?en suis personnellement toujours là. Remarque bien une chose
étrange : dans tout nationalisme au mauvais sens du terme, il y a une bonne moitié
d ?internationalisme. C ?est dans l ?essence révolutionnaire d ?exalter idéologiquement la
nation et de déclarer la guerre àl ?Europe. Napoléon est l ?organisateur empirique de la
révolution. Hitler a très vite considéré que la supériorité de la race aryenne lui conférait un
droit natif àun “Lebensraum “ àprendre sur ses voisins. Idem pour les japonais avec la
Chine. Or curieusement, c ?est toujours le nationalisme qui est dénoncé, jamais
l ?internationalisme. Alors qu ?ils sont comme l ?avers et le revers de la même médaille.
D ?ailleurs dans tout internationaliste, il y a un nationaliste qui sommeille. On l ?a bien vu en
Union soviétique au moment de l ?invasion allemande. Bien sà»r qu ?en finale un idéologue
se moque autant de la nation qu ?il a instrumentalisé au plus grand profit de son idéologie
que de la vie internationale qu ?il prétend organiser sur les bases de cette même idéologie.

Or, et c ?est làque je voulais en venir, si Maurras se disait nationaliste, il n ?y avait pas trace
chez lui d ?internationalisme au sens d ?aller empiéter chez ses voisins pour y semer la
bonne parole de l ?idéologie nationale.
Au fait, je ne t ?entend pas beaucoup dénoncer cette moitié de nationalisme qu ?est
l ?internationalisme ? Serais-tu toi aussi de ces nationalistes “ en creux “ comme d ?autres le
sont “ en plein “ ? On peut l ?être àson insu. Certes tu dis ton amour de la France et que “
huit jours àl ?étranger te rendent malade “, mais ça ne semble pas fondé sur autre chose
que sur un mouvement quasiment viscéral ( je pousse un peu le bouchon, mais c ?est vrai
que tu ne développes pas le côté objectif de l ?intérêt de la notion de Nation et de son
enracinement dans la culture chrétienne, culture incarnée s ?il en est ).

Pour en revenir àMaurras, je trouve que pour les besoins de ta démonstration tu “charges
un peu la bête “. Que certes, il ne mérite ni tous les honneurs dont ses fans l ?ont gratifié, ni
toute cette indignité (nationale ! ) dont ses ennemis l ?ont frappé, ennemis que tu donnes
un peu l ?impression de rejoindre.
Il reste que son positivisme est positivement négatif : qu ?il pille le trésor chrétien sans
vouloir en reconnaître l ?Origine et que cela le prive d ?une qualité de la perception qui lui
aurait évitée bien des erreurs. Sa correspondance avec l ?abbé Penon ( quelle patience ! )
est révélatrice. Et au-delàde cette correspondance qui s ?arrête au décès de l ?abbé, aurait-il,
s ?il avait eu cette perception, accordé sa confiance dynastique àun comte de Paris qui
sous prétexte d ?obtenir des faveurs de de Gaulle ( qu ?il n ?obtiendra pas ) s ?empresse de lui
fournir les hommes de main qui vont assassiner Darlan, pendant que lui le royaliste va
soutenir - contre toute son action passée - le républicain Pétain entouré de toute la
gauche d ?avant-guerre, engagé dans une collaboration ( forcée, je sais, mais était-ce son
combat àlui ? ) avec l ?Allemagne. Je crois qu ?il se faisait vieux et qu ?il a fait une tournée
de trop. Làencore, erreur d ?une perception non encore chrétienne des choses.

Quant àce que tu dis de la montée sous nos rois de ce qui deviendra le jacobinisme
révolutionnaire, je suis tout àfait d ?accord. Il ne nous reste plus qu ?àen convaincre nos
amis qui ont généralement du mal àen convenir. J ?apporterais une nuance. Le “ pré carréâ€
de nos rois avait àfaire face avec l ?Angleterre, l ?Espagne et l ?Autriche àdes tentatives
hégémoniques contre lesquelles il avait raison de lutter. Il n ?a pas choisi toujours les bons
moyens, c ?est certain. Quant àprendre le Saint Empire Romain Germanique comme
modèle, je t ?avoue que ça me paraît être une aimable bluette : cet empire n ?était qu ?une
enveloppe bidon ne conférant que des responsabilités honorifiques àquelques Grands
Electeurs qui avaient moins de pouvoir réel que le moindre prince de la moindre ville libre
de cet empire et qui n ?auraient pas été en mesure de résister àla pression autrichienne si
la France n ?avait pas été là. L ?avantage est que la subsidiarité et la fécondité qui va avec y
était une vraie réalité. Je te rejoindrais un peu sur ce sujet quand tu donnes tort ànos rois
d ?avoir ruiné la féodalité, en tout cas de ne l ?avoir pas remplacée.
Globalement, je partage les “ essentiels “ de ton texte - aux nuances exprimées près -
sans pouvoir me défaire de l ?idée qu ?en cherchant àse disculper de l ?accusation de
maurrassisme, on prend le risque de donner l ?impression que l ?on tombe dans
l ?antimaurrassisme, parce qu ?on se bat sur le terrain de l ?adversaire. Alors que Maurras
devrait pouvoir être lu comme n ?importe quel auteur avec ses qualités et ses défauts. C ?est
le piège. Tu n ?y tombe pas, sauf peut-être sur le sens que tu donnes au nationalisme de
Maurras. Certes, il était positiviste et a longtemps refusé le secours de la foi, mais est-ce
parce qu ?on ne croit pas en Dieu que ça empêche de reconnaître qu ?un et un font deux ?
La foi élargit considérablement le champ de la raison, mais serait-il même possible d ?y
accéder ( àla foi ) si la raison ne la précédait pas au moins un peu. Chez Maurras, je crois
que les capacités du personnage faisaient qu ?elle la précédait beaucoup et que son tort
- le tort des surdoués sans doute - est qu ?il a cru, longtemps en tout cas, pouvoir s ?en
contenter.

A toutes fins utiles, je voudrais essayer de te partager ce que je pense être les
fondements bibliques de la nation. Je m ?appuie pour ce faire sur les écrits du Père Jean-
Miguel Garrigue o.p. et de Fabrice Hadjadj. Ce dernier fait remarquer qu ?au déluge Dieu
demande àNoë de mettre dans l ?arche un couple de chaque espèce d ?animal pour qu ?il
puisse se reproduire. L ?homme sauve ainsi de la mort par le déluge tous les animaux de
la terre et se sauve aussi lui-même. Il n ?est pas la seule créature sexuée, mais il est la
seule créature sexuée qui puisse engager sa foi dans la vie au-delàdu déluge et au-delà
de lui-même. Les autres auraient été incapables de cet acte de foi qu ?était la construction
de l ?arche. Et le fruit de cette vie au-delàde la mort qu ?a été le déluge pour beaucoup et
qu ?elle aurait pu être pour les rescapés, c ?est que les fils de Noë se fixent chacun selon
son pays : c ?est le début des nations. La nation est déjàle fruit d ?une vie aprés la mort.
Elle s ?inscrit dans le plan divin du salut et des alliances de Dieu qui sont “ sans repentance".

Pour revenir ànotre sujet, je t ?avoue avoir un peu peur que ton désir de te démarquer et
de démarquer l ?IBP de l ?accusation d ?être maurrassien ne souffre du contre-exemple de
l ?abbé de Tanoüarn qui dans le commentaire qu ?il fait de Caritas in Veritate ne trouve rien
d ?autre àdire de cette encyclique qu ?elle donnerait raison àMaurras pour la raison que
Benoît XVI y préconise une Autorité politique mondiale et qu ?en conséquence il illustrerait
ainsi la vérité du “ politique d ?abord “ ( Forum Catholique N° 494086 ). Il précise : “ je ne
suis pas mécontent de constater que lorsqu ?elle est terrestre et lorsque son objet premier
est l ?histoire humaine et le destin des nations,... pour Benoît XVI comme pour Maurras,
l ?espérance est ...politique. Et politique d ?abord (non technocratique ou économique ) le
salut des sociétés en tant que telles, le salut des “ peuples et des nations “ pour parler
comme l ?encyclique. “
Indépendamment du bien ou mal-fondé de l ?affirmation, il ne va pas manquer de mauvais
esprits pour prétendre qu ?àl ?IBP vous vous êtes bien répartis les rôles.

En ce qui me concerne je t ?avoue que cette constatation sur l ?encyclique ne manque pas
d ?être pertinente bien qu ?elle me semble donner plutôt tort àBenoît XVI que raison à
Maurras. Peut-on dire que “ l ?Eglise n ?a pas de solution technique àproposer “( par. 9 ) et
imposer et dans le même temps une Autorité Politique Mondiale ? Qu ?on m ?explique. Il me
semble àtout prendre, que Maurras était beaucoup plus dans son rôle de journaliste
politique en disant cela, que Benoît XVI dans le sien de chef de l ?Eglise. Mais chaque fois
que j ?ai posé la question jusque làil m ?a été répondu que je n ?étais pas dans le mien. La
dernière fois mon interlocuteur a ajouté que ces gaulois tradi étaient exaspérants. Tu vois ,
moi aussi je passe pour un tradi. Si tu as des lumières, je suis preneur.

Messages

  • Extraordinaire plume que celle de votre frère !
    J’avoue avoir été déçu de votre article "Sommes nous Maurrassiens" mais agréablement surpris par celui de votre frère...

    Ayant été d’AF, pour moi le "Maurrassime" tient non pas du nationalisme mais du Monarchisme, du Royalisme...
    Pour Maurras, le Nationalisme Intégral c’est le Royalisme !

    Maurras n’est pas nationaliste pour être nationaliste, il est pour le Nationalisme Intégral donc pour le Royalisme car c’est ce qui permet àla France, notre Pays d’être lui-même tout simplement !

    Ce n’est pas pour une admiration, une glorification de la France sans raisons mais juste parce que comme il l’explique très bien, la France est la France pour ce qu’elle représente !
    Ainsi, il disait que tout un chacun pouvait devenir français ! Pour cela il suffisait uniquement de partager un ensemble de valeurs, traditions, coutumes et l’histoire...
    Alors, tous ceux làsont français et nationalistes car "amoureux" de la France (a opposé aux notions allemandes ou italiennes de la nation et de la nationalité)
    Cette notion d’être français n’est pas restrictive mais ouverte ! Ainsi, voulant, souhaitant, désirant ce qu’il y avait de mieux pour la France, Maurras veut le rétablissement de la Royauté car c’est ce qui permet àla France et àson peuple d’être lui-même c’est ça le Nationalisme intégral.

    La chose qu’on peut reprocher àMaurras c’est d’avoir trouver la foi sur le tard... la foi étant une grace on ne peut pas tout àfait lui en vouloir...

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