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Mettre "en veilleuse" les sujets qui fâchent ?

jeudi 22 février 2007, par Le secrétaire

Mon père,

Je suis un catholique « classique » ni, vraiment , « tradi » ni, surtout, « progressiste ».
Je me réjouis des tentatives de rapprochement du courant « tradi » avec le Saint Siège.

Je regrette fortement le semblant de fronde qui s’est produite en France à la suite des décisions de notre Pape, prises ou à venir.

Je pense que tous devraient faire de gros efforts pour trouver un terrain d’entente acceptable par la majorité des fidèles et des clercs.

Je pense que les « sujets qui fâchent » doivent être mis en « veilleuse » ou être abordés dans un grand esprit d’ouverture.

Je me doute que ce rapprochement prendra dans les faits un certain temps et qu’il faut que tout le monde soit patient sans interférer avec les discussions en cours.

Il faudrait que les « tradis » sortent de leur relatif isolement et que des liens se créent avec ceux qui, dans l’Eglise, veulent faire preuve de bonne volonté qu’ils soient de tendance « tradi » ou simplement « classique ».

Mon message a pour seul but d’engager tout le monde à la plus grande ouverture.

Jean Michel Roulet

Mettre "en veilleuse" les sujets qui fîchent ?

22 février 2007 18:05, par Abbé Philippe Laguérie

Cher catholique « classique »,

Je retiens de votre question qui ruisselle de paix -et qui ne serait pour la paix ?- cette étrange proposition de ne jamais parler des sujets qui fîchent. Et là, j’ai le regret de vous dire que je ne suis pas du tout d’accord.

C’est précisément parce que depuis 30 ans, on refuse de parler franchement de ce qui fîche qu’on en est arrivé à cette situation d’ambiguïté, de non-dit, et d’hypocrisie qui a fixé notre pauvre Eglise de France dans la léthargie que nous voyons.

Il est temps de vider nos querelles, de crever les abcès, d’appeler les chats par leurs noms, et la canaille : des fripons !

Enfin le temps est venu, grâce au discours du 22 décembre du Pape à la Curie, et, bien modestement à la grâce du Bon pasteur de dire la Vérité sur le concile, son interprétation, ses limites, ses erreurs.

« C’est la Vérité qui vous rendra libres » dit le Seigneur et c’est parce que nous avons cru pouvoir faire cette économie que nous sommes devenus les esclaves des « rudiments de ce monde ».

Comme dit si justement le Cardinal Ricard, l’estime retrouvée ne saurait faire l’économie de nos divergences.

Parlons-en donc, et l’estime se changera alors en véritable Charité.

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