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Mon livre est arrivé.

L’Evangile inconnu

jeudi 24 novembre 2011, par Abbé Philippe Laguérie

L’Evangile inconnu est arrivé cette semaine et se trouve désormais disponible un peu partout.

Mercredi 23 novembre, je dédicaçais une trentaine d’ouvrage àla librairie Notre Dame àParis, offerts par mon ami Benoît Mancheron, directeur de « Via Romana  », mon éditeur, àdifférentes personnalités.

Préface fort sympathique de François Foucart, un ami de toujours que je remercie bien chaleureusement.

Pourquoi ce nouveau livre sur l’Evangile ? Je suis parti d’une constatation simple : les meilleurs fidèles, ceux-làmême qui ne manquent jamais la messe dominicale, ne connaissent de l’Evangile que les passages célèbres des lectures liturgiques. Ils ignorent ces mille petites perles, ces mille détails qui ponctuent une lecture exhaustive, systématique de nos évangiles. Or, peut-on rester indifférent au moindre détail quand il concerne le Verbe de Dieu venu en chair ? Penser le contraire est cette indifférence qui même bien vite àl’apostasie…

Les autres n’y connaissent rien et confondent facilement une citation des fables de La Fontaine avec des sentences de l’Evangile ou l’inverse. « Allez-dire àce renard…  » N’est pas de La Fontaine mais de Jésus de Nazareth et il ne s’agit pas de Goupil. « Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera  » N’est pas dans l’Evangile mais dans « Les Plaideurs  » !

Et puis, je propose une relecture existentielle des évangiles. Il faut remettre en situation chaque scène de cette courte vie et les anecdotes innombrables qui la ponctuent. Reliefs, couleurs, contrastes et scandale sont la clef unique d’une lecture profitable. C’est àce prix que se dessine peu àpeu le visage de Celui « Sur Lequel resplendit la gloire de Dieu  ». La routine, l’air du déjàconnu, sont la mort de l’îme blasée où la lettre a tué l’esprit…

Enfin, l’écart entre la teneur de nos évangiles et la vie des chrétiens et de l’Eglise devient un tel gouffre que sans la pratique assidue et familière des textes fondateurs, on ne saurait plus rien de la Rédemption opérée par le Christ. On ne peut plus attendre des clercs qu’ils vous disent la vérité sur Jésus : ils l’ignorent pour la plupart, s’en fichent ou ont mieux àfaire…

Pour commander ce livre. Par courrier :

La Rivardière, 52 rue de La Longerolle 86440 Migné-Auxances

Joindre un chèque de 24,50 Euros (20 pour le livre, 4,50 de port)

On peut demander une dédicace de l’auteur.

« Afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié en Notre Seigneur Jésus-Christ  »

Messages

  • Monsieur l’Abbé

    J’ai été passionnée par votre livre. J’ai beaucoup aimé votre humour : vous faites vivre le Christ sous nos yeux, entouré par ses disciples qui lui donnent des difficultés, aux prises avec la foule et les pharisiens. "Les noces de Cana" et le rôle de Marie m’ont particulièrement plu.

    La lecture des Evangiles ne pourra plus être la même : vous les éclairez d’une lumière nouvelle.

    Je vous souhaite un Joyeux Noë l

    Bien àvous

    S. Billot

    • Dans le Numéro 235 de la NEF...entretien de l’abbé Laguérie avec Florence Eibl.

      ...L’Evaangile prend alors un relief insoupçonné et une saveur incomparable. Le grand reproche que l’on peut faire àla méthode historico-critique, c’est qu’elle dissèque et dessèche tout sur son passage au point de rendre le texte incompréhensible.

      Il y a certes une cohérence historique àchercher, mais la compréhension du texte sacré ne peut se faire que dans la foi. C’est ce qu’a rappelé le pape dans l’introduction de son deuxième tome sur Jésus de Nazareth. Jean-Christian Petitfils vient aussi de donner l’illustration de ce qu’un historien véritable peut tirer d’une lecture intelligente -qui lit dedans- des Evangiles. Comprendre le Christ est une chose, saisir le Christ en est une autre.....

      Pourriez-vous Monsieur l’abbé, nous donner votre point de vue sur l’article de M. l’abbé Puga sur "Jésus selon Jean-Christian Petitfils " ?
      Je vous en remercie.

      Voir en ligne : Un livre, un auteur dans la NEF.

    • Cher lecteur,

      J’ai littéralement dévoré le livre de Jean-Christian Petit-Fils, en trois jours, il y a un mois. Je vais rassembler mes souvenirs, encore émus, et j’en ferai un post spécial.

      Il faut avoir àl’esprit que M. Petit-Fils est un historien et non un exégète : ce n’est pas la même chose ! Un historien doit partir des seuls faits, un exégète, avec la Foi. Les quelques surprises chronologiques et interprétatives que recèle son livre excellent ne doivent pas nous faire oublier la rare qualité de l’historien, sa précision. Ma seule critique directe est sa chronologie bizarre, que rien ne justifie, qui place l’agonie de Jésus avant la cène. Là, je ne sais pas ce qui lui a pris puisque lui-même ne donne aucun argument de cette extravagance. De même pour son exégèse, car s’en est une, hélas, de la tentation du Christ reléguée au rang de mythe. Qu’il avoue ne pas savoir, comme nous autres,quel témoin a pu rapporter la scène, puisqu’on voit mal le seul assistant se vanter de ses prouesses...

      Tout le reste est exaltant et j’en recommande la lecture chaleureusement .... Quand tous les historiens auraient cette même probité, le monde serait vite converti !

      Que le disciple bien-aimé, auteur du quatrième évangile, ne soit pas le Jean, frère de Jacques fils de Zébédé, ne me dérange pas le moins du monde. Je pense cela depuis longtemps. Tous les premiers historiens de l’Eglise (Hégésippe, Papias, Eusèbe, Irénée) le tenaient pour établi sans être hérétiques pour autant ! Lisez l’annexe àce sujet : c’est incontournable. C’est ce qui nous vaut la saveur incomparable du quatrième évangile, écrit par un prêtre jérosolimitain, cultivé et proche du pouvoir. Qui irait s’en plaindre ?

      Donc, àlire absolument.

  • Riposte Catholique, :

    Sous ce beau titre, l’abbé Philippe Laguérie, supérieur de l’Institut du Bon-Pasteur, a publié un livre passionnant qui réveille en nous le lecteur des Saintes Écritures un peu assoupi par tant de sermons convenus et de propos incompréhensibles. Dans son avant-propos l’auteur nous dit qu’il s’agit de mieux nous faire connaître l’Évangile au-delàmême des passages que nous entendons, dimanche après dimanche, lors de l’office dominical.

    Mais, au risque de déplaire au bouillant ancien curé de Saint-Nicolas du Chardonnet et de Saint-Éloi, l’intérêt de son livre ne réside pas d’abord dans les morceaux choisis, dans les passages cités, dans les scènes évoquées. Non, le grand intérêt de ce livre, outre qu’il se nourrit d’une véritable connaissance du sujet, réside dans le ton et dans la force avec lesquels l’abbé Laguérie aborde son sujet. Nulle mièvrerie ; aucune fadaise pour chaisière en mal de sensation ; pas de circonvolutions pour ne pas effrayer les bien-pensants. Non, une approche claire et virile, de celle qui fait que son auteur ne sera pas vomi par Dieu car la tiédeur n’y a aucune part.

    Malgré « Le mot de la faim ?  » (oui, vous avez bien lu), on aurait aimé que l’abbé Laguérie offre une sorte de chapitre conclusif, comme un ramassé de sa vision des Évangiles qui s’est étalée tout au long des quarante et uns chapitres de ce livre. Lequel contient, signalons-le, une très belle préface de François Foucart qui écrit, notamment :
    « Le commentaire ici est attirant, souvent pittoresque, mais respectant bien sà»r àla lettre ce qu’est la parole de Dieu  ».

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    Voir en ligne : Livres en Famille

    • Cher Monsieur l’abbé,

      Ayant suivi avec grand intérêt votre "Rendez-vous" du Lundi sur le Forum Catholique, je me permets d’y faire allusion ici !

      Ce fut aussi un tour de force, puisque votre livre était àpeine sorti des presses et nous avions tous alors du mal ànous le procurer !

      Je l’ai dévoré, tant par intérêt que pour le besoin de ce Rendez-vous que je ne voulais pas manquer.
      Mon exemplaire n’est toujours pas dédicacé...
      Avez-vous un circuit de conférences qui s’annonce...

      Mes respectueuses salutations. Henry

  • Les Évangiles lus par l’abbé Laguérie

    Qui a entendu une fois l’abbé Laguérie prêcher ou qui a lu un de ses articles, sait qu’il ne parle pas (en chaire) ou qu’il n’écrit pas pour ne rien dire et qu’il le fait avec un art particulier. Il est fougueux, comme d’autres sont éloquents ou savants.

    Sous le titre L’Evangile inconnu, il publie une quarantaine de lectures de l’Evangile. Le titre surprend – il eà»t mieux valu L’Evangile méconnu –, mais le propos est pertinent. A juste titre, l’abbé Laguérie note : « les fidèles les plus assidus àla messe dominicale ne connaissent de l’Evangile que les textes fondamentaux et classiques. Les grandes paraboles, les miracles les plus éclatants, les discours fondateurs. Bref, ceux-làseuls qu’ils écoutent aux lectures liturgiques.

    « C’est déjàtrès bien, et pourtant c’est insuffisant. La plupart des chrétiens eux-mêmes n’ont pas lu nos quatre évangiles dans leur ensemble, très courts cependant, et ignorent mille perles cachées dans le reste du texte. Ces petits gestes du Seigneur, ces minuscules paraboles, cette petite phrase lâchée par le Sauveur en une circonstance précise, etc.  »

    L’abbé Laguérie met donc, ou remet, sous les yeux de ses lecteurs un passage de l’Evangile et le commente. Non par une exégèse scientifique (historique, linguistique ou structurale), mais avec sa foi de prêtre et son expérience de pasteur.

    L’Evangile n’est jamais banal, les quelque quarante commentaires de l’abbé Laguérie non plus. On pourra être surpris ou un peu choqué qu’il utilise parfois des tournures familières voire triviales (« l’incomparable Vierge Marie  » qualifiée aussi de « point faible de Jésus  » ou, parmi d’autres, la formule : « les apôtres sont excités comme des puces  »). On n’ira pas chercher querelle àl’auteur là-dessus, car on sait bien et l’on voit bien qu’il n’enlève pas un iota de la doctrine ou n’édulcore aucun passage de la Loi nouvelle.

    Le scandale de l’Évangile

    Le propos de l’abbé Laguérie est de « restituer un petit peu les couleurs, les reliefs et ce parfum de scandale qui enveloppe  » les pages évangéliques. Il a le génie de relire telle scène de la vie de Jésus ou telle de ses paroles et de montrer qu’une lecture attentive aboutit àun enseignement différent de celui auquel on pourrait s’attendre. Ainsi àpropos de la parabole du bon grain et de l’ivraie (Matt. XIII, 24-30). Il faut la lire comme se rapportant àune collectivité, mais aussi àchacun ; l’abbé Laguérie commente : « un curé qui voudrait "nettoyer" sa paroisse la raserait très rapidement de la carte. Il n’a pas àchoisir entre les bons et les mauvais (qu’en sait-il vraiment, àla grande différence de son Maître). Pasteur de tous, il doit les prendre tous pour les sauver tous. Seule la doctrine ne peut connaître le moindre aménagement, ni le moindre rabais […] Mais les hommes, pris individuellement ou collectivement, sont un mélange infiniment varié de bon et de mauvais, de blé et d’ivraie et, quoiqu’il en coà»te, il faut gérer le tout  ». C’est au Jugement dernier que la moisson se fera.

    On devrait citer bien d’autres lectures stimulantes, pertinentes ou surprenantes, telle l’avant-dernière qui, àson terme, rend hommage au « brave soldat inconnu  » de l’Evangile, « insoupçonnable témoin du tournant de l’Histoire  ».

    Au début de son livre, l’abbé Laguérie caractérise saint Luc comme « le scientifique qui s’est renseigné  » et qui s’attache àrestituer la vie du Christ dans sa chronologie. Dans le dernier chapitre, il souligne (àl’encontre de certains exégètes), combien saint Jean, le dernier en date des Evangélistes est, lui aussi, une source capitale et sà»re pour connaître la vie du Christ parce qu’il est le seul àrapporter certains épisodes et enseignements : « le Prologue (!), les noces de Cana (!!), la nuit avec Nicodème, le dialogue avec la Samaritaine, le discours sur le pain de vie, le récit de la femme adultère, l’aveugle-né, le Bon Pasteur, la résurrection de Lazare, l’onction de Béthanie, les quatre chapitres des discours de Notre-Seigneur pendant la cène, le dialogue avec Pilate pendant la Passion, la Très Sainte Vierge au pied de la croix, l’apparition en Galilée…  ».

    YVES CHIRON

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